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Agression de la maire de Chantepérier, en Isère : deux mois de prison avec sursis pour l'assaillante

La suspecte a été placée sous contrôle judiciaire, avec interdiction de contacts avec la maire et interdiction de se rendre à la mairie de Chantepérier. [PHILIPPE HUGUEN / AFP]

L'assaillante présumée de la maire de Chantepérier (Isère) a été jugée, ce vendredi 4 août à Grenoble. Elle a été condamnée à deux mois de prison avec sursis.

L'assaillante, âgée de 50 ans, a été condamnée, ce vendredi, par le tribunal correctionnel de Grenoble, à deux mois de prison avec sursis, pour l'agression de la maire de la commune de Chantepérier, en Isère. 

La maire agressée pour un problème de voirie

Agressée à la sortie du conseil municipal le 18 juillet dernier, la maire de Chantepérier (Isère) avait porté plainte, dès le lendemain. L'assaillante a été jugée pour violences avec une incapacité temporaire de travail (ITT), inférieure à huit jours sur personne chargée d'une mission de service public.

D'après le procureur de Grenoble, confirmant une information du quotidien Le Dauphiné Libéré, la maire avait été attaquée par cette femme, qui l'a frappée au visage, l'a griffée et lui a violemment tiré les cheveux. D'après les premiers éléments de l'enquête, elle s'en serait prise à l'élue au sujet d'un conflit lié à un problème de voirie. La suspecte avait été entendue par les gendarmes avant d'être placée en garde à vue.

Conformément aux réquisitions du parquet, cette quinquagénaire a par la suite été placée sous contrôle judiciaire, avec interdiction de contacts avec la maire et interdiction de se rendre à la mairie de Chantepérier.

Des élus régulièrement visés

Cette affaire survient alors que les agressions contre les maires et les élus se multiplient dans le pays ces derniers mois. En février dernier, l'Association des maires de France a signalé une hausse de 15 % des agressions envers les élus sur un an. En 2022, 2.265 plaintes et signalements pour violence verbale ou physique contre des élus avaient déjà été recensés par le ministère de l'intérieur, contre 1.720 en 2021, soit une hausse de 32%.

À la suite des récentes émeutes urbaines, au cours desquelles un grand nombre d’élus locaux ont également été visés, à l'instar de Vincent Jeanbrun, le maire de L'Haÿ-les-Roses (94), la ministre chargée des collectivités territoriales, Dominique Faure, a annoncé dans les colonnes du Monde un plan doté de 5 millions d’euros, comportant douze mesures. Parmi elles, une meilleure protection juridique des élus ou encore un accompagnement psychologique renforcé.

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