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Nord : quatre hommes mis en examen après des guet-apens via le site controversé Coco

Cette nouvelle procédure n’a aucun lien avec l’enquête sur le décès de Philippe tué à Grande-Synthe. [LOIC VENANCE / AFP]

Quatre hommes, dont deux mineurs, ont été mis en examen après plusieurs agressions à Saint-Pol-sur-Mer (Nord) sur des victimes qui avaient rendez-vous via le site Coco, la plate-forme controversée de chat sans inscription.

Le site Coco est encore au cœur d’une nouvelle affaire. Interpellés et placés en garde à vue dans la semaine, quatre suspects âgés de 16, 17, 22 et 28 ans ont été mis en examen à Saint-Pol-sur-Mer dans le Nord. D’après la procureure de Dunkerque, ces quatre hommes ont été mis en examen pour «extorsions et tentatives d'extorsion avec arme en bande organisé» et «séquestration et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime». Tous ont été placés en détention provisoire.

L’enquête fait suite à trois agressions les 14, 15 et 16 mars dernier sur des victimes «ayant fixé des rendez-vous sur le site Coco», a expliqué la procureure. En outre, les cartes bancaires des victimes ont été «dérobées, leurs codes obtenus par violence et des opérations ou tentatives d'opérations par le biais de ces cartes bancaires réalisées».

Un «repaire de prédateurs»

Si les faits se sont déroulés à Saint-Pol-sur-Mer à une poignée de kilomètres de Grande-Synthe, cette nouvelle procédure n’a aucun lien avec l’enquête sur le décès de Philippe. Ce dernier avait été battu à mort en pleine nuit le 16 avril dans un possible guet-apens après un rendez-vous via un site internet équivalent. «Les investigations n'ont notamment pas mis au jour de lien entre les mis en examen et victimes de ces deux procédures» a ainsi précisé la procureure.

Toutefois, considéré comme «un repaire de prédateurs» par plusieurs associations de défense de l'enfance et de lutte contre l'homophobie, le site Coco – et d’autres équivalent comme Cocoland - apparaît dans plusieurs dossiers judiciaires. Cette plate-forme, créée en 2003, permet d'engager une conversation en renseignant son genre, son âge, son code postal et un pseudo, sans aucun contrôle.

Six mois de prison ferme ont par exemple été requis jeudi soir contre dix prévenus jugés à Valenciennes (Nord) pour «recours à la prostitution d'un mineur» ou «atteinte sexuelle sur mineur», après des actes sexuels avec une mineure rencontrée via Coco et sur Snapchat.

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