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Meurtre de Justine Vayrac : un an après, où en est l’enquête ?

L’autopsie du corps de Justine Vayrac avait révélé un hématome à l’utérus «compatible avec un viol» et confirmé que la victime avait été étranglée. [Valentine CHAPUIS / AFP]

Dans la nuit du 22 au 23 octobre 2022, Justine Vayrac, 20 ans, disparaissait à la sortie d’une boîte de nuit de Brive-la-Gaillarde (Corrèze). Lucas L., une connaissance de la jeune femme, avait avoué son meurtre mais nie toujours l'avoir violée. Voici où en est l'enquête aujourd'hui.

Un triste anniversaire. Il y a plus d'un an, Justine Vayrac, 20 ans et mère d’un petit garçon de 2 ans, avait disparu à la sortie d'une boîte de nuit de Brive-la-Gaillarde (Corrèze) alors qu’elle était partie prendre l’air après avoir été prise de vomissements. Quatre jours après sa disparition, le 27 octobre, le corps de la jeune maman avait été retrouvé sur l’exploitation familiale d’un jeune agriculteur d’une vingtaine d’années, prénommé Lucas L. .

Il était resté avec l’étudiante infirmière après sa sortie de la boîte de nuit. Les deux jeunes s’étaient déjà rencontrés quelques fois dans ce lieu festif et se suivaient mutuellement sur le réseau social Instagram. Les accusations se sont directement dirigées vers le jeune homme après la découverte de traces de sang à son domicile.

En garde à vue, Lucas L. était passé aux aveux. Il avait reconnu son implication dans le meurtre. Depuis, le jeune homme a été mis en examen pour viol, séquestration et meurtre. Il a été placé en détention provisoire en attendant son jugement le 7 novembre prochain.

L’autopsie du corps de Justine Vayrac avait révélé un hématome à l’utérus «compatible avec un viol» et confirmé qu'elle avait été étranglée, une ficelle ayant été retrouvée autour de son cou. L'examen avait également établi qu'elle avait reçu plusieurs coups, dont certains administrés avec un objet contondant.

Lors de sa garde à vue, Lucas L. a nié le viol. Il a affirmé avoir tué la jeune femme en lui portant un coup de poing, après avoir eu un rapport sexuel «consenti» avec elle. Une reconstitution des faits est prévue ce mercredi 25 octobre pour tester la compatibilité du scénario livré par le jeune homme avec les indices et expertises réunis au gré de l'enquête.

DES irrégularités dans la procédure du dossier ?

Me Michel Labrousse, avocat du suspect, attend beaucoup de l’audience du 7 novembre prochain puisque la décision de la chambre criminelle de la Cour de cassation pourrait porter un sérieux coup au travail des enquêteurs.

Comme en juin dernier, Me Michel Labrousse entend pointer plusieurs irrégularités dans la procédure du dossier notamment en lien avec la saisine du juge d’instruction et les conditions de la réalisation de la garde à vue de son client, selon Le Parisien. Concrètement, certaines déclarations du jeune homme auraient été recueillies sans la présence de son avocat. Un manquement qui pourrait conduire à l’annulation de certains actes d’enquête.

Parmi ceux-ci, figurent les aveux de Lucas L., la localisation du corps, la découverte du cadavre ou encore les résultats de l’autopsie. D’après nos confrères, si la Cour de cassation devait suivre le raisonnement de l’avocat du jeune homme, le dossier en serait grandement fragilisé et pourrait même conduire à la libération du suspect.

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