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Guide Michelin 2021 : Ancien basketteur professionnel, Alexandre Mazzia, seul chef à décrocher 3 étoiles

Le chef français Alexandre Mazzia lors d'une interview à l'AFP dans le restaurant AM à Marseille, le 23 octobre 2018 [CHRISTOPHE SIMON / AFP/Archives] Le chef français Alexandre Mazzia est aux commandes du restaurant AM à Marseille. [CHRISTOPHE SIMON / AFP/Archives]

Il est le seul chef à rejoindre le club très fermé des triple étoilés, la plus prestigieuse distinction. L'ancien basketteur professionnel Alexandre Mazzia est le grand gagnant de la nouvelle édition du guide gastronomique Michelin dont le palmarès a été dévoilé aujourd'hui lors d’une cérémonie retransmise sur les réseaux sociaux.

Son travail à la tête du restaurant AM a séduit les inspecteurs du guide en pleine crise sanitaire. Alors que le secteur de la restauration est à terre, le chef de 44 ans n’a pas ménagé ses efforts pour rester debout. Cagettes de légumes, paniers repas, food truck… Il a été l’un des plus résistants, faisant preuve de beaucoup d’imagination pour s’adapter à une crise sans précédent.

Le chef d'un mètre quatre-vingt-quinze présente un profil atypique dans la restauration. Il a été basketteur professionnel. D'abord à Marseille (2001-2002) puis avec l'US Avignon-Le Pontet (2002-2007). Il a même été sélectionné avec l'équipe de France espoirs. De son parcours dans le monde de la balle orange, il a conservé des valeurs qui lui sont utiles derrière les fourneaux : «la rigueur, l'abnégation, la concentration, l'anticipation, l'honnêteté, l'engagement, le sens de la répétition, le management (il a été capitaine dans les clubs où il est passé) et la passion», a-t-il confié aux Echos

Après sa carrière de basketteur, il a connu une ascension fulgurante depuis l'ouverture en 2014 de AM, dans un quartier résidentiel du sud de Marseille.

Sa cuisine sort des sentiers battus : le terroir marseillais y épouse les saveurs d’Afrique de son enfance (Alexandre Mazzia est né et a grandi à Pointe-Noire au Congo). Les menus font peu de place à la viande. Idem pour le sel : ce sont les épices qui dominent comme le poivre de Sarawak ou la baie de goji.

«On ne sort pas indemne de chez Alexandre Mazzia : 10% pleurent d'émotion, 10% détestent, 80% aiment ou adorent», résumait il y a quelques années Côme de Chérisey, à l'époque président du Gault&Millau.

Cette 3e étoile est aussi une belle revanche pour celui qui ne brillait pas par ses résultats scolaires. «Enfant, sur mes bulletins de notes on pouvait lire "Elève rêveur" ou bien "peut mieux faire"», confesse le chef dans un communiqué publié dès l’annonce des résultats.

«Cette distinction, c’est aussi un formidable mot d’excuse dans mon cahier de correspondance (…). Cette étoile, c’est une lumière de plus pour éclairer Marseille», conclut-il.

AM, 9, rue François Rocca, Marseille

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