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Coupe de France : Paris quadruple la mise

Cette année, le PSG a remporté quatre titres. Une performance jamais réalisée par un club français. [FRANCK FIFE / AFP]

Ce fut beaucoup plus dur et compliqué que prévu mais le Paris SG a fini par vaincre Auxerre, modeste équipe de Ligue 2, en finale de la Coupe de France (1-0) samedi, pour terminer sa saison en beauté, sur un quadruplé historique sur la scène nationale.

 

Durant plus d'une heure, l'AJA, 9e de L2, a fait plus que résister face à des stars parisiennes jouant à l'économie et la différence de budget abyssale entre les deux formations (480 millions d'euros pour Paris, à peine 13 millions pour Auxerre) a été difficilement perceptible sur le terrain. Mais le PSG a été plus fort que la fameuse "magie de la coupe" et les Bourguignons sont subitement rentrés dans le rang sur une tête d'Edinson Cavani (64e).

Paris n'a pas brillé et s'est contenté du minimum syndical. Mais l'essentiel était ailleurs pour le club de la capitale, entré dans les annales du football français au bout d'un exercice qui l'aura vu remporter tous les trophées en jeu sur le plan domestique (Ligue 1, Coupe de France, Coupe de la Ligue, Trophée des champions).

 

Sept titres en deux ans pour Blanc

Cette razzia n'effacera pas le 3e échec d'affilée subi en quart de finale de Ligue des champions, le Graal du Qatar, devenu propriétaire du PSG en 2011. Mais les vedettes parisiennes auront au moins eu le mérite de tuer toute concurrence en France, avec comme épilogue le seul trophée qui manquait à QSI (Qatar Sports Investments) depuis son arrivée à la tête du club.

Avec cette 9e Coupe de France, le PSG n'est plus qu'à une unité du record de victoires, détenu par son vieil ennemi marseillais (10). Laurent Blanc peut également jubiler, lui qui a raflé 7 titres en deux ans sur le banc parisien. En héritant d'Auxerre comme adversaire en finale, Paris avait affaire à son anti-thèse. Et c'est peut-être ce gouffre entre la multinationale de la capitale et la petite PME de province, incarnée par l'AJA, qui a désarçonné Ibrahimovic et consorts.

 

Pas de record pour Ibra

Tout le monde s'attendait ainsi à une raclée parisienne et à une avalanche de buts dès l'entame de la rencontre mais les premières minutes ont donné le ton de la soirée avec une AJA évoluant sans complexes et mordant dans le ballon, à l'image de Cheick Fantamady Diarra, face à des joueurs de la capitale évoluant sur un rythme de sénateurs.

Il a fallu attendre la 17e minute pour voir la première fulgurance parisienne avec un gros rush de Lucas suivi d'un centre gâché par Cavani. Le bolide brésilien, préféré à Ezequiel Lavezzi en l'absence de Javier Pastore, suspendu, avait des jambes alors que Zlatan Ibrahimovic a eu du mal à faire la différence, perdant deux duels avec Donovan Leon, le portier bourguignon (31e, 36e). Le géant suédois rêvait secrètement de battre sur la pelouse du SDF le record de buts de Pauleta sous les couleurs parisiennes (109). Il devra patienter jusqu'à la saison prochaine et son compteur reste pour le moment bloqué à 106.

Le poteau trouvé par Thiago Motta (39e) pouvait laisser penser à une finale galère pour Paris, ainsi que la tête de Cavani parfaitement captée par Leon (54e). Mais le "matador" uruguayen a fini par trouver la faille et se muer en sauveur pour le PSG. Quelle revanche pour cet attaquant, critiqué une bonne partie de la saison avant de terminer l'exercice en trombe. Son avenir dans la capitale est encore incertain et un doute réel subsiste sur sa capacité à être un tueur sur la scène européenne, le véritable juge de paix pour les Parisiens et leurs actionnaires. Mais en France, il se balade. Comme le PSG.

 

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