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Affaire du pénis sectionné: 13 ans de réclusion requis contre l'accusé

Une peine de 13 ans de réclusion criminelle a été requise vendredi devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône contre un homme de 38 ans, jugé pour avoir tranché avec un cutter le pénis de l'amant de sa femme en octobre 2008.[AFP/Archives]

Une peine de 13 ans de réclusion criminelle a été requise vendredi devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône contre un homme de 38 ans, jugé pour avoir tranché avec un cutter le pénis de l'amant de sa femme en octobre 2008.

"Vous avez devant vous un criminel d'exception. On est dans l'histoire d'une virilité écornée. L'acte commis est hors du commun. Comment peut-on être capable de faire des choses pareilles ?", a argué l'avocat général Gilles Rognoni.

Le 23 octobre 2008 au matin, Blaise Fragione appelle les secours depuis son domicile marseillais. Il explique avoir eu un différend avec son rival, l'avoir assommé, puis ôté son pantalon et son slip avant de lui sectionner le sexe avec un cutter et de le jeter dans les toilettes.

Jeudi, au premier jour du procès, il a expliqué que son geste avait été "dicté par la folie".

Selon sa version des faits, son rival, un grand gaillard, s'est présenté à son domicile, lui déclarant, geste à l'appui: "Je suis avec ta femme, c'est moi qui la touche. Si tu n'es pas content, c'est pareil".

"Ce jour-là, quand il est venu à mon domicile m'annoncer tout ça (...), tout a été déconnecté, j'ai vécu un cauchemar éveillé", a raconté l'accusé, petit gabarit musclé et longs cheveux noirs.

"Tout ce que j'avais refusé de croire, tout a rejailli et j'ai pété les plombs", a-t-il déclaré, ajoutant: "Dans ma tête, c'était un capharnaüm, c'était le oaï (pagaille, en parler marseillais)".

La victime, aujourd'hui âgée de 36 ans, livre un tout autre récit. Son agresseur l'aurait contraint, sous la menace d'une arme, à le suivre chez lui, où il le ligotait avec des câbles électriques avant de le mutiler.

La thèse de la séquestration n'a cependant pas été retenue par la chambre de l'instruction qui a requalifié les faits en "violences aggravées ayant entraîné une mutilation", faits passibles de 15 ans de réclusion.

Le verdict est attendu dans la soirée.

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