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Viol : les douze sapeurs-pompiers suspendus

Sapeurs-pompiers de Paris lors d'une intervention le 14 avril 2011 à Paris[ BERTRAND LANGLOIS / AFP]

Les douze sapeurs-pompiers de Paris mis en examen dans le cadre d' une enquête sur un viol et des violences, ont été suspendus de leurs fonctions ce dimanche.  

Un engagé de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris aurait été violé lors d'un bizutage,  un autre aurait subis des coups violents. Les faits se seraient produits le 6 mai dernier, dans un car qui ramenait l'équipe spéciale de gymnastes de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris. L'une des deux victimes accuse ses collègues de l'avoir violé avec une bouteille devant l'ensemble des autres pompiers, dont un officier. Le second plaignant parle de coups subis, également lors du retour dans l'autocar.

"Au vu des avancées des enquêtes, le général commandant la BSPP a décidé de suspendre de leurs fonctions les personnels mis en examen», a déclaré le lieutenant-colonel Pascal Le Testu. Les douze sapeurs-pompiers "conservent une partie de leur solde", mais la suspension entraîne la perte "d'un certain nombre de primes".

Par ailleurs, l'avocat des deux victimes a précisé que "certains pompiers à la retraite ou en service se soient manifestés pour apporter tout leur soutien à ces deux jeunes sapeurs-pompiers". Selon Maître Nicolas Cellupica, ces réactions prouvent que "ces barbaries" existent depuis de nombreuses années. "En conséquence, les deux victimes, à côté du volet pénal, ont décidé d'engager la responsabilité des autorités militaires qui n'ont rien fait, qui n'ont pas agi pour empêcher de tels agissements honteux", a ajouté l'avocat dans une déclaration à la presse devant le Palais de Justice de Paris. Il n'a pas précisé quelle procédure il compte engager.

Les premières déclarations des accusés évoquent une "tradition" et réfutent les accusations de viol. Ils affirment "qu'il n'y a eu aucun pénétration". En revanche, certains d'entre eux reconnaissent avoir participé aux violences.

Les deux victimes ont renoncé à leur carrière chez les sapeurs-pompiers de Paris et sont retournés dans leur famille respective. Elles feront l'objet "d'un suivi psychologique" a expliqué leur avocat.

Le commandement de la brigade mène une enquête interne en parallèle de l'enquête judiciaire. 

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