Déjà quarante ans qu’elle est présente dans le paysage parisien et que les «pro» et les «anti» s’affrontent.
Depuis son inauguration, le 18 juin 1973, la tour Montparnasse est, quoi qu’on en pense, devenue l’un des monuments les plus emblématiques de la capitale.
Construite pour élever Paris au rang des grandes métropoles européennes – elle était d’ailleurs la tour de bureaux la plus haute du continent au moment de son inauguration – elle est pour certain un bijou architectural. Pour d’autres, ses 210 mètres de béton et de verre ne font que gâcher l’axe entre le Trocadéro, la tour Eiffel et le Champ-de-Mars.
Un chantier colossal
Le projet Maine-Montparnasse, destiné à reconstruire le quartier et l’enrichir d’une nouvelle gare, est adopté en 1957. Son permis de construire est accordé en mai 1960, mais les travaux, qui débutent par la destruction et la réhabilitation du quartier historique, sont sans cesse ralentis par des recours administratifs. Conséquence, la première pierre de la tour n’a été posée qu’en avril 1970.
Le chantier a duré trois ans. Il nécessitait le déblayage de 420 000 mètres cubes de gravats et l’installation d’une quinzaine de grues. Le point culminant, à 210 mètres, a été atteint en mars 1972, et la tour a été inaugurée un peu plus d’un an plus tard.
La capitale n’a pas renouvelé l’expérience d’un tel chantier et le gratte-ciel reste aujourd’hui le seul de la capitale intra-muros. Depuis, tous les autres ont été construits de l’autre côté du périphérique. En effet, dès 1977, le plan d’occupation des sols de la Ville a interdit toute construction au-delà de 37 mètres de haut. Aujourd’hui, Bertrand Delanoë a étendu cette autorisation à 50 mètres, mais seulement de manière ponctuelle.
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