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Le GIGN au cœur de l'action

Le GIGN a fêté ses 40 ans le 1er mars. [AFP]

Depuis le 1er mars 1974, le GIGN fait face aux crises. Il est devenu l’un des corps d’élite les plus réputés.

 

Huit mots incarnent sa mission depuis près d’un demi-siècle : "Sauver des vies au mépris de la sienne." Le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale, plus connu par son acronyme GIGN, a fêté samedi ses 40 ans.

Quatre décennies au cours desquelles il est devenu l’un des plus célèbres corps d’élite. Car si l’unité est née de la volonté de quelques hommes, elle représente aujourd’hui une véritable machine de protection et d’intervention de 400 femmes et hommes triés sur le volet.

 

La volonté de mieux gérer les situations de crise

Né officiellement le 1er mars 1974, le GIGN est l’aboutissement d’une succession de tragédies. Cinq ans auparavant, à Cestas (Gironde), les forces de l’ordre ne parviennent pas à empêcher un forcené de tuer ses deux enfants et de se donner la mort. Deux ans plus tard, une prise d’otages à la prison de Clairvaux (Aube) s’achève dans le sang. C’est finalement la tragédie des Jeux olympiques de Munich de 1972, durant laquelle onze athlètes israéliens sont abattus par les terroristes de Septembre noir, qui sert d’élément déclencheur.

Le monde entier est traumatisé, et les autorités françaises décident de se doter d’une force spécialisée dans la gestion de ce type de crise extrême.

Entre en scène le lieutenant Christian Prouteau, qui restera à la tête du GIGN une décennie. La quinzaine d’hommes composant le noyau initial se forme en quelques mois. Pour s’entraîner, ils alternent escalade, tir ou sports de combat, prémices de ce qui est encore pratiqué. A peine une semaine après leur entrée en fonctions, ils sont sur le terrain face à un forcené.

Mais le premier fait d’armes intervient deux ans plus tard. A Djibouti, où un car scolaire est pris en otage, le GIGN déploie son savoir-faire.

Suivra la mission de la grotte d’Ouvéa (Nouvelle-Calédonie), en 1988, pour délivrer une vingtaine de gendarmes retenus par des indépendantistes kanaks. Mais il y aura surtout la prise d’otages à l’aéroport de Marignane (1994). En neutralisant les terroristes du Groupe islamique armé (GIA), en direct à la télévision, le GIGN gagne, sous les ordres du commandant Denis Favier, le respect de la France entière.

 

Action, recherche, protection, formation…

Vingt ans plus tard, l’activité du groupe est quasi quotidienne, avec 200 missions par an. Personnes retranchées, recherche de renseignements, protection des ambassades françaises ou de personnalités "sensibles", formations avec des unités étrangè­res… son rayon d’action est large. Dernier exemple : sa présence près des athlètes français à Sotchi, en Russie, aux derniers JO.

Quarante années ont passé mais l’état d’esprit est préservé malgré les sacrifices : en tenant compte de toutes ses composantes, le GIGN a perdu dix-neuf hommes depuis sa création.

Symbole de sa réussite, la police s’en est elle-même inspirée pour se doter d’une force similaire. C’était en 1985, année de naissance du Raid.

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