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La garde à vue de Coulibaly prolongée

Le plan Vigipirate a été renforcé à Nice après l'attaque menée par Moussa Coulibaly. [VALERY HACHE / AFP]

Manuel Valls a annoncé mercredi le passage en "alerte attentat" du plan Vigipirate dans les Alpes-Maritimes, au lendemain de l'agression à Nice de trois militaires en faction devant un centre communautaire juif par un homme de 30 ans, immédiatement interpellé.
 

La garde à vue à Nice de l'agresseur, Moussa Coulibaly, qui peut durer 96 heures dans le cadre de l'enquête ouverte pour tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste, a été prolongée de 24 heures, a appris l'AFP de source judiciaire. Selon une source proche de l'enquête qui s'est confiée mercredi soir à l'AFP, Coulibaly aurait évoqué en garde à vue sa haine des militaires et des juifs.

"Au vu de la situation particulière que la ville de Nice vient de connaître (...), je viens de décider (...) de passer dans les Alpes-Maritimes le plan Vigipirate au niveau alerte attentat", a par ailleurs déclaré le Premier ministre à l'Assemblée nationale. Une mesure saluée par le maire UMP de la ville Christian Estrosi, qui le demandait depuis les attentats parisiens de janvier.
 

300 militaires sont actuellement déployés à Nice

En Conseil des ministres, François Hollande avait auparavant demandé le maintien du plan Vigipirate à son "niveau le plus élevé", soit le "niveau renforcé". Quelque 300 militaires sont actuellement déployés à Nice sur une trentaine de sites sensibles.

Le ministère de la Défense a entamé une réflexion, qui n'est pas liée directement à l'agression de Nice, pour savoir si les militaires "en posture de garde statique" doivent "évoluer vers une posture plus mobile". "Cela donnera plus de souplesse et rendra les militaires moins vulnérables", a déclaré le ministère.
 

Coulibaly garde le silence

Moussa Coulibaly a été interpellé immédiatement après son agression, au cours de laquelle il a blessé légèrement mardi vers 14H00 deux militaires avec un couteau avant d'être finalement maîtrisé par un troisième. Les enquêteurs cherchent à déterminer si l'homme --qui garde le silence-- savait que les militaires surveillaient le Consistoire israélite de Nice, Radio Shalom et une association israélite, installés extrêmement discrètement dans une cour.
   
"Cette tentative d'assassinat visait des soldats parce qu'ils étaient des militaires", a insisté mardi soir Jean-Yves Le Drian, tout comme le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, en rendant visite dans leur caserne aux trois militaires agressés. Dans les locaux du centre communautaire juif, le rabbin Franck Teboul, estimait mercredi qu'il ne fallait "pas tomber dans la psychose".

 

"Il est probable que le centre n'a pas été visé"

"Il est probable que le centre n'a pas été visé", a-t-il dit à l'AFP. "A ce stade nous n'avons aucune information", a commenté le président du Consistoire israélite de Nice, Maurice Niddam, en rendant hommage aux militaires. Dans l'hôtel Azurea, près de la gare de Nice, où il séjournait depuis le 29 janvier, les enquêteurs ont trouvé mardi une prière écrite de sa main, adressée à Allah, ainsi que de l'argent turc, selon une source proche de l'enquête.
 

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