Huit cafés-restaurants situés au croisement des rues Ramey, Muller et Clignancourt (18e), près de la butte Montmartre, doivent apposer mercredi soir hier un label "Silence on fête" sur leurs devantures.
C’est une démarche inédite pour apaiser les tensions entre les gérants de bars et les riverains. Dans ce quartier très fréquenté et festif, ce label représente les bonnes résolutions qu'ils ont pris afin d'améliorer les relations avec le voisinage.
Ces établissements se sont ainsi engagés à fermer à minuit pile, à embaucher un vigile, à réduire le bruit et à entretenir les trottoirs. Ils ont aussi mis en place un cahier de doléances dans lequel les voisins peuvent se plaindre directement, plutôt que de s’adresser à la police ou la mairie. Le double de ce document sera envoyé à la mairie tous les trois mois.
Moins de plaintes
«D’une cinquantaine de plaignants en janvier dernier, il n’en reste quasiment plus aucun aujourd’hui», se réjouit Nabil Ghames, le porte-parole des gérants de bars. Résultat : certains bars ont déjà pu récupérer les terrasses dont ils avaient été privés à cause des plaintes de leurs voisins, et éviter les fermetures administratives.
Mais la démarche ne s'arrête pas là. Riverains et gérants vont se réunir régulièrement avec les représentants de la mairie et de la police, afin de s'assurer que la charte soit bien respectée par les protagonistes. La prochaine commission de consultation doit ainsi avoir lieu dans le courant du mois d'avril.
"Selon moi, le but de la mairie est de généraliser ce système dans tout Paris. Et je suis déjà en contact avec près d'une centaine de patrons d'établissements, par exemple du quartier Oberkampf, qui voudraient l'appliquer", indique Nabil Ghames.