Des syndicats de commerçants parisiens étaient reçus à Bercy mardi concernant la loi sur le travail le dimanche et de nuit. Une nouvelle réunion devrait avoir lieu avec le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, dans les jours à venir.
La loi sur le travail le dimanche n'a pas fini de diviser. Entre 100 et 200 personnes ont manifesté devant le ministère de l'Economie en fin de matinée. Le rassemblement s'est tenu au dernier jour de la concertation lancée par Bercy à destination des patrons de commerce et des syndicats concernant le volet de la loi Macron portant sur le travail dominical.
Une délégation du syndicat de commerçants parisiens Clic-P a ensuite été reçue par le cabinet du ministre. Une rencontre qui pourrait bien en précéder une autre, cette fois plus importante : "ils veulent nous revoir pour de nouveaux échanges dans les jours qui viennent, en présence d'Emmanuel Macron", a confié le représentant CFDT au sein du Clic P, Alain Torgomian.
Les zones concernées en question
Les débats portent sur la délimitation des douze "zones touristiques internationales" (plus les gares) dont les magasins pourraient ouvrir sept jours sur sept jusqu'à minuit, à partir de la fin de l'année. Le Clic P souhaite notamment que leur nombre soit revu à la baisse, estimant que certaines, comme Italie 2, sont loin d'être des hauts lieux du tourisme dans la capitale.
Dans le même temps, l’Alliance du commerce, qui représente de nombreuses enseignes, dont Celio, Monoprix ou encore les Galeries Lafayette, défend une position opposée. Cet groupement d'entreprises fait pression sur Bercy pour que 400 échoppes supplémentaires soient ajoutées aux 4 000 points de ventes concernés par la version initiale de la loi Macron.
De son côté, Anne Hidalgo, la maire socialiste de Paris, voit cette loi d'un mauvais œil. Ce mardi matin encore, elle a estimé que c'était "une généralisation déguisée du travail le dimanche à Paris". Une pique à laquelle Emmanuel Macron a réagit dans la foulée, indiquant qu'il était disposé à échanger avec Anne Hidalgo, "mais sans esprit de polémique et d'obstruction".
Les syndicats ont d'ores et déjà prévu une journée de mobilisation le jeudi 15 octobre prochain.