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Valls n'écarte pas la «possibilité» de prolonger l'état d'urgence

Le Premier ministre Manuel Valls le 24 novembre 2015 à l'Assemblée nationale à Paris [ERIC FEFERBERG / AFP/Archives] Le Premier ministre affirme que l'état d'urgence est "là précisément pour protéger nos libertés". [ERIC FEFERBERG / AFP/Archives]

Manuel Valls a déclaré mardi qu'il ne fallait pas «écarter» «en fonction de la menace», la «possibilité» d'une prolongation de l'état d'urgence après le 26 février, terme fixé par la loi adoptée dans la foulée des attentats.

«Il ne faut pas écarter cette possibilité bien évidemment, en fonction de la menace, et il faudra agir avec beaucoup de responsabilité», a répondu sur Europe 1 le Premier ministre, qui a rappelé l'intention de l'exécutif d'inscrire la notion d'état d'urgence dans la Constitution.

Manuel Valls a reconnu «une restriction des libertés» due à cet état d'urgence, mais précisément «pour protéger nos libertés». L'interdiction absolue de manifester sur la voie publique en Ile-de-France, prise après les attentats, a pris fin dans la nuit de lundi à mardi comme prévu. La préfecture de police de Paris pourra toutefois encore prendre des mesures d'interdiction ponctuelles.

Cinquante-huit personnalités ont lancé lundi un appel pour défendre la liberté de manifester pendant l'état d'urgence, à l'initiative du député écologiste Noël Mamère, du responsable du NPA Olivier Besancenot et du porte-parole de l'association Droit au Logement Jean-Baptiste Eyraud. «Il y a un débat dans notre société», a reconnu le Premier ministre, «l'état d'urgence a été voté pour trois mois par le Parlement (qui) lui-même va contrôler (sa) mise en oeuvre».

L'état d'urgence vise à protéger les libertés, selon Valls

«Beaucoup de manifestations ont eu lieu encore dimanche un peu partout en France, mais on s'est malheureusement aperçu à Paris, Place de la République, que la violence pouvait être là... (et) mettre en cause la mémoire des victimes» des attentats de Paris et Saint-Denis, a déploré Manuel Valls. Plus de 300 personnes ont été interpellées après des échauffourées qui ont eu lieu dimanche après-midi entre des manifestants radicaux et la police, après une chaîne humaine qui a réuni pacifiquement des milliers de participants venus faire pression sur les dirigeants réunis pour la conférence internationale sur le climat (COP21).

«L'état d'urgence est là précisément pour protéger nos libertés», a néanmoins défendu le Premier ministre. «Nous avons fait face à un acte de guerre avec une menace précise» et pour y «faire face (...) il faut se protéger, c'est le sens de l'état d'urgence». «Nous devons vivre avec et les Français doivent vivre avec mais ma responsabilité, c'est de dire cette vérité», a-t-il poursuivi.

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