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Aisne : incendie volontaire contre une salle de prière musulmane

Le procureur a confié l'enquête au commissariat de Château-Thierry tout en demandant des expertises ADN.[DOMINIQUE FAGET / AFP]

Des départs de feu d'origine malveillante ont eu lieu dans une salle de prière musulmane de Château-Thierry (sud de l'Aisne), dans la nuit de vendredi à samedi, a-t-on appris de sources concordantes dimanche.

Cinq départs de feu ont éclaté dans la salle réservée aux femmes vers 1 heure du matin, mais les pompiers sont intervenus avant que des dégâts majeurs ne soient causés, a affirmé une source policière.

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Des corans, retrouvés brûlés, avaient servi à allumer ces feux. Les flammes ont endommagé des meubles et des tapis et la fumée a noirci les murs jusque dans la salle de prière des hommes.

L'origine volontaire ne fait aucun doute

«Ce n'est pas un incendie considérable mais ce n'est pas non plus anodin. Le bâti n'a pas été atteint mais il y a eu des dégagements de fumée importants, la salle est bien abimée, et des dégradations, comme du papier toilette pour boucher l'évier, ont été commises dans les salles d'eau» attenantes, a indiqué le procureur de Soissons, Jean-Baptiste Bladier.

«L'origine volontaire de l'incendie ne fait aucun doute, car ce sont cinq départs de feu au sol, pas à des endroits où il y a des sources de chaleur naturelle», a ajouté le magistrat. Selon M. Bladier, «il y a volonté de dégrader voire de détruire le lieu, même s'il n'y a pas eu de dispersion de produits pour cela.»

Les salles de prière gérées par une association

«Le pavillon était dans un quartier résidentiel de la ville éloigné des grands axes de circulation, et il fallait savoir qu'une salle de prière se trouvait là car aucun signe extérieur ne permet de le déduire», a-t-il souligné. Le procureur a confié l'enquête au commissariat de Château-Thierry tout en demandant des expertises ADN et techniques à la police scientifique.

«C'est vraiment un acte criminel grave. Les faits sont troublants. C'est la première fois qu'un acte comme celui-ci se produit à Château-Thierry», a réagi Jacques Krabal, député-maire PRG de la ville de 15.000 habitants.

Les deux salles de prière située dans la ville au sud de l'Aisne étaient gérées par l'«Association culturelle des Marocains» et étaient d'une taille suffisante pour accueillir ses 200 membres, selon l'édile.

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