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Thévenoud au tribunal pour ses démélés fiscaux

Il a annoncé récemment qu'il ne se représenterait pas aux prochaines législatives et qu'il arrêtait la politique.[Patrick KOVARIK / AFP]

Le procès de l'ancien secrétaire d’État Thomas Thévenoud, poursuivi avec son épouse pour ses démêlés fiscaux, s'est ouvert mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris.

A son arrivée, Thomas Thévenoud a été assailli par une foule de cameramen et photographes, au point de peiner à gagner l'entrée de la salle d'audience. La justice reproche au couple de ne pas avoir déclaré ses revenus en 2012 et d'avoir, sur quatre années (2009, 2010, 2011 et 2013), rempli sa déclaration en retard malgré plusieurs relances et mises en demeure de l'administration fiscale. Et ce, pour un montant total de 70.500 euros. Auquel sont venus s'ajouter 20.500 euros de pénalités de retard. Si bien que le couple a déjà été sanctionné, selon la défense, qui a commencé en début d'audience à soulever des questions de procédure.

L'ascension politique de Thomas Thévenoud a été brisée net par cette affaire. Neuf jours après sa nomination comme secrétaire d'État chargé du Commerce extérieur, de la Promotion du tourisme et des Français de l'étranger, le gouvernement avait annoncé sa démission le 4 septembre 2014. L'affaire Thévenoud avait atteint une nouvelle fois la «République exemplaire» prônée par François Hollande, après l'affaire des comptes à l'étranger de l'ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac. Thomas Thévenoud faisait d'ailleurs partie de la commission d'enquête parlementaire sur cette affaire. Il était aussi membre de la commission des Finances de l'Assemblée.

Fiche de Thomas Thevenoud [S.Ramis/A.Bommenel / AFP]
[S.Ramis/A.Bommenel / AFP]

Âgé de 42 ans, il a annoncé récemment qu'il ne se représenterait pas aux prochaines législatives et qu'il arrêtait la politique. Interrogé par le président du tribunal afin de savoir s'il avait une «idée» de ses activités professionnelles à la fin de son mandat, il a répondu par la négative. Quelques jours après sa démission du gouvernement, le Canard enchaîné avait révélé des impayés de loyer de l'ancien secrétaire d’État dans son appartement parisien. Le parlementaire avait avoué à l'hebdomadaire souffrir de «phobie administrative», une expression qui lui avait valu de nombreuses railleries.

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