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Marine Le Pen aurait traité François Fillon de «merde»

Marine Le Pen et François Fillon lors des «15 minutes pour convaincre» de France 2, le 20 avril 2017. [Martin BUREAU / POOL / AFP]

Dans une interview au quotidien italien «Corriere della Sera», Marine Le Pen n'a pas été douce avec l'ancien Premier ministre.

Les propos recueillis par journal italien et publiés vendredi 5 mai ont été rapportés par Le Monde. Dans cet entretien, qui s'est déroulé la veille dans la Somme, Marine Le Pen a accueilli le journaliste, verre de champagne à la main. Lorsque celui-ci a mentionné le soutien de François Fillon à Emmanuel Macron, la candidate frontiste a vu rouge.

«François Fillon a appelé à voter pour votre adversaire, il a parlé de la 'violence et de l'intolérance du Front National'. Pourquoi ?». Selon le journaliste, Marine Le Pen a «explosé» après une courte hésitation. «Parce que ce sont des merdes, je suis désolée, mais aucun autre terme ne me vient à l'esprit», aurait répondu la candidate.

Le Front National dément

David Rachline, le directeur de campagne de Marine Le Pen, a assuré au Monde qu'elle n'avait «jamais tenu ce style de propos (...). J'ai assisté à la conversation, elle a parlé de 'trahison de ses électeurs'. Il a mal compris», avant d'ajouter : «On portera plainte pour diffamation. Une manip' de plus de fin de campagne».

Frédéric Chatillon, soutien de Marine Le Pen, a également réfuté ces propos sur Twitter. «J'ai assisté à la conversation avec le Corriere. Marine a dit 'Fillon a appelé à voter Macron car il est dans la merde'. Merci de corriger», a-t-il expliqué.

De son côté, Aldo Cazzulo, le journaliste en question, a expliqué à l'AFP qu'il ne pouvait «que confirmer» ce qu'il avait écrit. «Elle a dit 'Ce sont des merdes'. J'ai fait mon travail», a-t-il ajouté, avant de préciser : «Elle parlait de François Fillon, pas de ses électeurs».

Macron «cynique», Mélenchon porteur du «discours national»

Marine Le Pen ne s'en est pas tenue qu'à François Fillon. Elle s'est également attaqué à son adversaire, Emmanuel Macron. «Il est froid, rigide, cynique», a-t-elle confié au quotidien italien. «Il ne connait pas la France, ne la sent pas, ne la comprend pas».

Elle est également revenue sur le débat, où les interventions du candidat d'En Marche! l'ont apparemment agacé : «Quel homme arrogant. Mal élevé. Il m'a dit dix fois que je disais des 'bêtises' et 'des grosses bêtises'. Comment peut-il se permettre cela ?».

Le seul à ne s'être pas attiré les foudres de Marine Le Pen, c'est Jean-Luc Mélenchon. Probablement dans une stratégie de récupération du vote des insoumis, celle-ci a répondu à l'absence de consigne de vote de son ancien adversaire : «C'est très intéressant. Pas seulement parce que nous avons objectivement des points en commun dans le programme : la renégociation des traités européens, la sortie du commandement intégré de l'OTAN, la retraite à soixante ans. Mais parce que Mélenchon a relancé le discours national. Il a enlevé le drapeau rouge et il a hissé le drapeau tricolore».

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