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La «réunionite aiguë» épinglée par une étude

L'étude indique également que «seule 1 réunion sur 4 aboutit la plupart du temps à une prise de décision».[CC/ Jo_Johnston / Pixabay]

Les salariés passent en moyenne trois semaines par an en réunion, plus du double pour les cadres, mais ces réunions, très nombreuses, sont loin d'être toujours productives, selon une étude publiée mardi sur la charge de travail des salariés.

Selon cette étude réalisée par OpinionWay auprès de 1.012 salariés d'entreprises de 500 salariés et plus dans des secteurs économiques variés, les répondants passent en moyenne 4,5 heures par semaine en réunion, soit 3,4 semaines par an, et plus du double (6,2 semaines) pour les cadres. Mais à peine plus de la moitié (52%) de ces réunions sont considérées comme productives. 18% des salariés déplorent qu'il n'y ait «pas d'ordre du jour» ou «d'objectif clairement défini» et 26% ne voient pas la nécessité de leur présence à ces réunions.

Pourtant, 75% des mêmes répondants déclarent ne pas avoir la possibilité de décliner l'invitation et de ne pas y participer. Résultat, plus de 4 salariés sur 10 (44%) utilisent leur smartphone ou leur ordinateur pour faire autre chose pendant ces réunions, selon l'étude. Ils consultent alors leurs courriels (57%), en envoient (43%), travaillent leurs dossiers (40%) ou consultent internet (22%) tandis que 46% disent prendre des notes sur le contenu de la réunion.

L'étude indique également que «seule 1 réunion sur 4 aboutit la plupart du temps à une prise de décision», selon les salariés qui sont seulement 33% à considérer que, lorsque des décisions sont prises, elles le sont «au plus près du terrain». Par ailleurs, alors que les changements s'accélèrent, le rythme de prise de décision stagne par rapport à il y a 5 ans pour près de la moitié des personnes interrogées (49%) et tend même à ralentir, disent 28% d'entre elles.

Près de quatre salariés sur dix (39%) jugent la collaboration «globalement inefficace». Le cabinet commanditaire de l'étude, Empreinte Humaine, spécialisé dans la prévention des risques psychosociaux et la qualité de vie au travail, attribue ces résultats à ce qu'il appelle «la surcharge collaborative», la multiplication des consultations et des avis demandés, dont il n'est pas forcément tenu compte dans la prise de décision et dans l'établissement de la charge de travail du salarié.

Il souligne aussi que même les cadres ont encore «un faible niveau d'autonomie» pour agir sur leur charge de travail (55% indiquent pouvoir prendre des décisions) dans les entreprises, tandis que deux tiers des salariés estiment que les décisions sont très majoritairement prises par leur direction.

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