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Une fausse victime des attentats du 13 novembre jugée ce vendredi pour tentative d'escroquerie

Les incohérences du récit de Cédric Rey avait poussé les policiers à enquêter. [AFP - Image d'illustration]

Un peu plus de deux ans après les violents attentats qui ont frappé Paris le 13 novembre 2015, Cédric Rey, qui s'était fait passer pour une victime, devra répondre de ses actes.

Le pompier volontaire comparaît ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Versailles pour tentative d'escroquerie à l'encontre du fonds de garantie des victimes de terrorisme et d'autres infractions, auprès duquel il avait fait une demande d'indémnisation.

Alors que l'homme avait fait le tour des médias nationaux, mais aussi d'outre-Manche, pour témoigner de l'attaque qu'il prétendait avoir subie, son cas avait fini par éveiller les soupçons.  

«Sa kalachnikov en bandoulière»

Il racontait se trouver à la terrasse d'un café avec deux amis au moment des premiers coups de feu. «J’ai vu un type devant l’entrée du Bataclan se retourner. Il avait sa kalachnikov en bandoulière, elle était pointée vers moi. Au même moment, une femme est passée entre nous en courant : elle a pris les balles», avait-il expliqué à Libération, en février 2016.

Alors que l'association «Life for Paris» décide de vérifier les témoignages de 650 victimes présumées, dont celui de Cédric Rey d'après Le Figaro, les policiers s'intéressent aussi à son cas. Ils sont intrigués par certaines incohérences de son récit et lancent une enquête. 

«J’ai fait une erreur»

C'est finalement son téléphone qui trahira Cédric Rey. En effet, l'appareil borne sur l'autoroute A13 au moment de l'attaque terroriste du 13 novembre. Il sera finalement établi que l'homme s'est rendu dans le quartier du Bataclan autour de minuit, avant de se faire passer pour «un survivant». 

Si le secouriste était parti en Nouvelle-Calédonie depuis, il s'était spontanément rendu à la police à la suite d'un voyage en France, à l'occasion duquel il affirme avoir appris qu'il était recherché.

Expertises psychologique et psychatrique

Lors de son premier procès, fin octobre, il avait alors reconnu son mensonge. «J’ai fait une erreur, j’ai franchi une limite impardonnable», avait admis l'imposteur devant le tribunal, selon LCI

Ce vendredi, la justice cherchera à déteminer les motivations du jeune homme à l'aide notamment des expertises psychologique et psychatrique ordonnées après la première audience de l'accusé. Cédric Rey risque jusqu'à cinq ans de prison pour les faits de tentative d'escroquerie qui lui sont reprochés. 

Au moins sept autres «fausses victimes» ont été condamnées depuis les attaques de Paris et de Saint-Denis, indique l'AFP. 

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