C’est un parasite particulièrement envahissant à Paris. Les punaises de lit sont un fléau subi par de nombreux particuliers, mais également par les professionnels du secteur hôtelier.
Depuis des mois, de nombreux logements – qu'ils soient sociaux ou privés – mais également des hôtels et autres meublés touristiques, sont concernés par la présence de punaises de lit, ultra urticantes et envahissantes, capables de pondre jusqu’à 15 œufs par jour.
Un véritable problème de santé publique qui sera au coeur d'une réunion, prévue ce mercredi 17 janvier, des élus et des trois bailleurs parisiens, lors du comité inter-bailleurs de la ville de Paris. L'occasion de prendre des mesures fortes et d'entrer dans un processus de jugulation du phénomène.
«Nos bailleurs ont fait le choix de prendre en charge tout ou partie du coût du traitement, et de lancer des appels d'offres ensemble», a annoncé ce mardi Ian Brossat, l'adjoint à la maire de Paris en charge du logement, alors que par exemple, le budget de Paris Habitat consacré à la lutte contre ces nuisibles va passer de 2,2 millions d’euros en 2017 à 5 millions d’euros en 2018.
L’élu prévoit également de mener une campagne d’information auprès de tous les Parisiens. Car la présence de ces micro insectes, qui n’est due ni au manque d’hygiène, ni à l’insalubrité, concerne toutes les habitations.
Principalement importées d'Amérique du nord
Côté opposition, le groupe UDI-Modem prévoit de déposer un voeu à ce sujet au prochain conseil de Paris, qui débute le 5 février prochain. Porté par Eric Azière, le président du groupe, ce plan fait état de plusieurs propositions : la création d'un outil de géolocalisation des foyers épidémiques ou encore d'un label décerné aux professionnels du secteur...
Pour l'élu centriste, il s'agit d'un phénomène «très difficile à localiser» qui «se répand de plus en plus». «Les punaises de lit se cachent dans les plinthes, matelas, et dans les plis des vêtements, elles sont capables de coloniser un immeuble en quelques semaines», a-t-il énuméré.
«Difficiles à quantifier, elles sont réapparues avec l’explosion des voyages internationaux, et sont principalement importées des Etats-Unis, du Canada ou encore de l'Australie», a expliqué Corinne Vieillemard, directrice générale d’Hygiène Office et conseillère auprès du syndicat hôtelier Synhorcat.
Pour elle, il est donc urgent de stopper leur prolifération dans la première destination mondiale, et de mettre les moyens pour les «traiter».