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Une piscine de déchets nucléaires en projet entre Sancerre et Pouilly ?

La centrale de Belleville-sur-Loire dans le Cher pourrait accueillir le futur bassin de stockage de déchets radioactifs de EDF. [ALAIN JOCARD / AFP]

La centrale de Belleville-sur-Loire dans le Cher pourrait accueillir le futur bassin de stockage de déchets radioactifs de EDF, selon Reporterre.net.

Il s’agirait d’un nouveau bassin qui stockerait du Mox, un mélange d’oxyde, d’uranium et de plutonium. En effet, l’usine de la Hague (Manche) qui traite le combustible nucléaire usé est pleine. Il faudrait, pour EDF, déterminer une zone où déverser les futurs déchets.

Le bassin serait capable de stocker entre «6.000 et 8.000 tonnes de métal lourd irradié», selon le quotidien de l’écologie Reporterre. 

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Des réactions ou des oppositions attendues

«En fait, on n’a pas de solution pour ce type de combustibles radioactifs très chauds. C’est une information qui pour l’instant est totalement discrète. Ni EDF, ni aucune autorité ne veut en parler, peut-être parce qu’ils craignent des réactions ou des oppositions», a expliqué Hervé Kempf, rédacteur en chef de Reporterre, à RTL.

Le risque de contestations pourrait être comme à Bure (Meuse) où un projet d'enfouissement de déchets nucléaire est prévu à partir de 2021. Fin janvier, un opposant au projet a été condamné à un mois ferme pour rébellion.

Ce mardi, des peines de quatre à cinq mois ont été requises à l'encontre de deux hommes accusés d'avoir abattu un mur du centre d'enfouissement. Ces derniers comparaissent pour dégradation du bien d’autrui, comme l'indiquait Reporterre

Entre l'AOC du Sancerre et du Pouilly

Belleville-sur-Loire a été choisie pour sa zone géographique. En effet, la commune dispose d’un raccordement direct au réseau ferroviaire. Petit hic, la zone se situe entre l’AOC du Sancerre et du Pouilly-fumé : encore un élément qui risque d’entrainer de nombreuses contestations, notamment des viticulteurs.

EDF a tenu à clarifier le sujet sur Twitter. «Les travaux sur la construction d'une piscine d'entreposage de combustible nucléaire sont menés en toute transparence à la demande des pouvoirs publics et de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) dans le cadre d'un groupe de travail national réunissant associations et industriels. Plusieurs sites sont à l’étude», ce qui indique que le choix de Belleville-sur-Loire n'a pas encore été validé. 

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