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Vidéo : L214 dénonce un élevage de poulets aux antibiotiques

L214 a encore frappé. Dans une nouvelle vidéo choc publiée lundi, l'association de défense des animaux dénonce, entre autres, l'utilisation d'antibiotiques dans l'élevage industriel.

Tournées en avril et mai à Saint-Fulgent (Vendée) dans un site appartenant à la marque Maître Coq, les images montrent les conditions de vie déplorables des poulets d'élevage. «Entassées» dans des hangars (jusqu'à 30 000 par bâtiment), les volailles évoluent dans un environnement confiné et, surtout, «ne voient jamais la lumière du jour», selon L214. L'objectif : les empêcher de réguler naturellement leur appétit, et ainsi faire en sorte qu'elles se nourrissent en permanence.

«Génétiquement sélectionnés pour grossir vite», selon l'association, ces poulets, suralimentés, peuvent souffrir de «graves problèmes de santé». Quand certains boîtent, d'autres n'arrivent plus à se déplacer pour atteindre les abreuvoirs et meurent de soif. Sans compter l'ammoniac, qui se dégage de la litière souillée par les excréments, brûle la peau des animaux et irrite leurs poumons, jusqu'à empêcher certains de respirer normalement. Dans certains recoins des hangars, les cadavres côtoient donc les vivants.

DES ANTIBIOTIQUES DANS L'ASSIETTE

Pourtant, les éleveurs de Maître Coq ne lésinent pas sur les médicaments. Des antibiotiques sont en effet «systématiquement ajoutés à leur nourriture», que ce soit dans les granulés ou dans l'eau, pour éviter que des germes ne tuent les élevages. Sauf que ces produits se retrouvent ensuite dans l'assiette des Français, au risque de générer des bactéries de plus en plus résistantes et dangereuses pour l'Homme.

Alors que, sur son site Internet, Maître Coq affirme que «l'animal et son bien-être sont le cœur du métier de nos éleveurs», L214 dénonce donc «un marketing trompeur pous rassurer les consommateurs». Elle va déposer plainte auprès du Jury de déontologie publicitaire (JDP).

Piqûre de rappel : en France, près de 800 millions de poulets sont exploités ou tués pour leur viande et, selon l'association, 83 % d'entre eux endurent une vie de souffrance. Une situation insoutenable pour les défenseurs des animaux, qui ne manquent pas de rappeler que, dernièrement, les députés ont rejeté l'obligation de la vidéo-surveillance dans les élevages et abattoirs, lors de l'examen de la loi agriculture et alimentation.

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