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Malgré l'activation de son «téléphone grave danger», elle meurt assassinée par son ex-compagnon

Une écoutante de la plate-forme téléphonique du 3919, numéro d'appel unique destiné aux femmes victimes de violences conjugales s'entretient avec une personne au téléphone, le 20 mai 2010 à Paris.[JACQUES DEMARTHON / AFP]

Laetitia Schmitt, une jeune maman de 35 ans, a été tuée à Schweighouse-sur-Moder (Bas-Rhin) sous les coups de couteaux de son ex-compagnon. Elle avait alerté les autorités grâce à son «téléphone grave danger». 

Arrivés sur place trop tard, les gendarmes n'ont pu que constater le décès de la jeune femme. Julien Griffon, son ex-mari (le couple était en instance de divorce), avait été condamné à un an de prison pour violences et avait l'interdiction d'approcher la jeune femme, mère de deux enfants de 10 et 11 ans, désormais orphelins. 

Malgré l'activation de son «téléphone grave danger», un boîtier spécial permettant aux femmes battues ou victimes de viol conjugal de contacter en urgence les forces de l'ordre, les secours n'ont pas pu sauver la victime à temps.

N'entendant aucun bruit au bout du fil, l'opérateur en ligne a alerté la gendarmerie, qui s'est rendu sur les lieux sept minutes plus tard. Le corps de Laetitia Schmitt a été retrouvé recouvert d'une vingtaine de blessures.

Le meurtrier s'est quant à lui suicidé deux jours plus tard, en se jetant sous un train près de la gare d'Ebersheim. Youssef Badr, le porte-parole du ministère de la Justice, a indiqué à l'AFP : «C'est la première femme tuée par son mari et bénéficiant du dispositif». En 2017, 543 femmes bénéficiaient du TGD, mis en place en avril 2013. 

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