En direct
A suivre

Plaque en mémoire des homosexuels condamnés à mort vandalisée : le suspect jugé au début de l'année 2019

C’est la deuxième fois en quelques mois que cette plaque est vandalisée.[Capture d'écran Twitter @Anne_Hidalgo]

Moins d'une semaine après la dégradation d'une plaque rendant hommage au dernier couple homosexuel exécuté en France, un homme a été interpellé et placé en garde à vue samedi 11 août. Il sera présenté devant le tribunal correctionnel en janvier 2019. 

Inaugurée en 2014, la plaque située dans le centre de Paris rendait hommage à Bruno Lenoir, un cordonnier d'une vingtaine d'années, et Jean Diot, employé de maison de 40 ans. 

Surpris en plein acte sexuel le 3 janvier 1750, ils avaient été arrêtés et condamnés au bûcher sur la place de grève le 6 août 1750. C'est le dernier couple a avoir été exécuté en France pour crime d’homosexualité.

Selon Le Parisien, l'homme placé en garde à vue avait envoyé un courrier dans lequel il revendiquait son acte de vandalisme au commissariat du 2e arrondissement, à la mairie de Paris et à un média d'extrême droite. Dans cette lettre, il avait également indiqué ses coordonnées téléphoniques et déclarait être «homosexuel, gay et pédé» et «détester la LGBT».

La plaque a été repeinte en bleue et des affiches «Pour faire un enfant : je suis un homme et pas un gay»  y ont été collées. 

Le jour de la découverte de la dégradation, la maire de Paris, Anne Hidalgo, avait réagi sur Twitter, se disant «choquée par cette nouvelle démonstration d’homophobie».

D'après le magazine Têtu, la mairie de Paris avait déposé une plainte dès le lendemain de la découverte de la dégradation de la plaque «pour dégradation de bien aggravée par la circonstance que le bien appartient à une personne publique et est destinée à une décoration publique». 

C’est la deuxième fois en quelques mois que cette plaque est vandalisée. Ainsi, le 17 mai dernier, à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre les LGBTphobies, des gerbes de fleurs déposées devant la plaque avaient été brûlées.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités