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Le cri du coeur du chef des pompiers de Paris

Après la mort du caporal Geoffroy Henry, tué en intervention par un schizophrène le 4 septembre à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), le général Jean-Claude Gallet, patron des pompiers de Paris, a adressé un mail à ses 8.500 hommes dans lequel il confesse ses vives inquiétudes.

«Profonde tristesse, colère, indignation sont des sentiments qui nous animent tous. Une société qui ne protège pas ses anges gardiens est vraiment malade. [Le pompier] n’est pas là pour être le punching-ball d’une violence irrationnelle», explique le général Gallet qui dresse ensuite une série de dysfonctionnements qui ne seraient pas étrangers, selon lui, au drame ayant frappé l’un des membres de ses équipes. 

«Les premiers éléments d’analyse en interne pointent une demande de nos moyens qui n’est pas fondamentalement justifiée et une sous-évaluation du caractère dangereux de la victime», écrit-il.

Des activités chronophages dénoncées

Autres points soulevés : la gestion des appels (le général Gallet plaide pour la création d’une plateforme unique avec le Samu) et l’orientation des missions dont la nature, comme l’assistanat aux personnes alcoolisées ou le traitement de la bobologie, activités chronophages qui s’éloignent trop du cœur du métier de pompier incarné notamment par la lutte contre les incendies ou les secours à personne en cas d’urgence.

Le cri du cœur du général Jean-Claude Gallet s’explique par la hausse spectaculaire du nombre d’agressions visant les pompiers (198 ont été agressés en 2017, 84 en 2014).

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