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Gilets jaunes, acte 2 : les 7 temps forts de cette journée de mobilisation

Alors que l'acte 2 de la mobilisation nationale a été menée samedi 24 novembre par les gilets jaunes, retour sur cette journée mouvementée en sept temps forts.

Un dispositif de sécurité maximale

Sur Facebook, plus de 36.000 personnes s'étaient déclarées «participants» à cette manifestation. Mais le ministère de l'Intérieur et la Préfecture de police de Paris (PP) avait écarté cette possibilité pour des raisons de sécurité et proposé une alternative au Champ-de-Mars, qui offrait «toutes les conditions de sécurité». 

Comme l'incertitude régnait encore quant aux lieux de rassemblement, neuf zones ont été ciblées par la police : le Champ-de-Mars, la Concorde, les abords de l'Elysée, l'Assemblée nationale, le Sénat, les places de la Madeleine, de la République et de la Nation et enfin la Porte Maillot. Plus de 3 000 policiers et gendarmes ont été mobilisées pour cette journée.

La veille de cette journée de mobilisation, le préfet de police de Paris, Michel Delpuech avait annoncé la mise en place d'un périmètre de sécurité dans le centre de la capitale. Cette zone -où tout rassemblement a été interdit- comportait la place de la Concorde, le palais de l'Elysée jusqu'au rond-point des Champs-Elysées, l'Assemblée nationale et le périmètre de l'hôtel de Matignon.

Sept stations de métro ont été fermées ce samedi matin (Champs-Elysées-Clémenceau, Concorde, Miromesnil, Assemblée nationale, Tuileries, Franklin Roosevelt et Varenne). 

L'arrivée des gilets jaunes sur les Champs-Elysées

Les gilets jaunes ont convergé vers les Champs-Elysées dans la matinée de samedi, préférant ce lieu symbolique au Champ-de-Mars. Autour de 11h du matin, ils étaient quelques milliers à avoir investi la plus belle avenue du monde, malgré le dispositif de sécurité. 

Les premiers débordements

À Paris, la tension est montée sur les Champs-Elysées entre les CRS et les manifestants dès 10h samedi matin. Des grenades lacrymogènes ont été lancées par les forces de l'ordre, alors que des manifestants tentaient de forcer les barrages pour accéder à la zone interdite de l'avenue. Des lanceurs d'eau ont également été utilisés pendant la journée.

À 11h30, 200 casseurs connus étaient présents sur les Champs-Elysées, selon le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. Une centaine de membres de l'ultra-droite ont été repérés près des barrages, d'après l'Elysée.

Des casseurs ont commencé à arracher le mobilier urbain pour en faire des projectiles.

À partir de là, de nombreux incidents ont été dénombrés au cours de la journée. Un véhicule a notamment été incendié sur le rond-point des Champs-Elysées autour de 15h. S'en sont suivies des interpellations dont le nombre a gonflé tout au long de la journée (62 ont été comptées à Paris autour de 21h).  

christophe Castaner attaque Marine Le Pen

Lors d'un point presse organisé à 11h, le locataire de la place Beauvau a dénoncé des violences menées par des «séditieux» qui «ont répondu à l'appel notamment de Marine Le Pen (à manifester sur les Champs-Elysées) et veulent s'en prendre aux institutions comme ils veulent s'en prendre aux parlementaires de la majorité». 

Une attaque directe contre la leader RN qui a aussitôt répondu au locataire de la place Beauvau. «C’est minable et malhonnête à l’image de l’auteur de cette manipulation politicienne», a-t-elle lancé sur twitter.  

Plus tôt dans la journée, la candidate à la dernière élection présidentielle avait tweeté une première fois en interrogeant la légitimité de l'interdiction de manifester sur les Champs-Elysées. «Qu’est-ce qui justifie que le peuple français ne puisse pas manifester sur les Champs-Elysées, où beaucoup d'autres rassemblements (Coupe du Monde, Nouvel An,...) ont lieu ?», avait-elle demandé.

Le tweet d'anne Hidalgo qui fait tâche

«Et si vous profitiez du week-end pour braver le froid et venir admirer les superbes 'illuminations' de 'l'avenue des Champs-Elysées' inaugurées jeudi soir ?», a proposé Anne Hidalgo, la maire de Paris, dans un message publié autour de 17h, samedi. Une invitation incongrue qui a fait tâche alors que des milliers de gilets jaunes ou de casseurs affrontaient les forces de l'ordre sur la plus belle avenue du monde.

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Le tweet de l'édile a été supprimé quelques minutes plus tard. 

Hasard du calendrier, c'est ce samedi que les lumières décoratives de Noël ont été allumées sur les Champs-Elysées, alors que des violences étaient en cours entre CRS et casseurs. 

La conférence de presse De christophe castaner

Lors d'un point presse organisé à 19h30, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a fait le point sur le situation. Il a annoncé 106.301 manifestants dans toute la France, contre plus de 280.000 la semaine dernière. 

L'ancien porte-parole du gouvernement a également précisé que 1.600 actions avaient été menées par les gilets jaunes.

Au total, 130 personnes ont été interpellées en France, dont 69 à Paris.

Le tweet d'emmanuel Macron

Alors que tout le monde l'attendait, le président de la République est sorti de sa réserve en fin de journée en choisissant Twitter pour s'exprimer. Il a tenu à remercier les forces de l'ordre.

«Merci à nos forces de l’ordre pour leur courage et leur professionnalisme. Honte à ceux qui les ont agressées. Honte à ceux qui ont violenté d’autres citoyens et des journalistes. Honte à ceux qui ont tenté d’intimider des élus. Pas de place pour ces violences dans la République», a-t-il tweeté. Emmanuel Macron doit s'exprimer ce mardi et annoncer des mesures. 

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