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L'inquiétante évolution du logement indigne en Ile-de-France

Un immeuble condamné dans la rue Gabriel Péri, à Saint-Denis, en juin 2017.[© Sarah BRETHES / AFP]

C’est l’une des régions les plus touchées du pays. L’Ile-de-France compte près de 160.000 logements «potentiellement indignes», selon une étude de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) francilien parue ce lundi.

Cela représente 4 % du parc privé de la région, sur 1,2 million de logements au total. Ce phénomène concerne tout particulièrement la Seine-Saint-Denis (7,5 % du parc privé) et Paris (6,5 %).

Si ces chiffres baissent globalement depuis une décennie (175.000 logements concernés en 2007), l’IAU détecte l’émergence d’une tendance alarmante : le recul des grands immeubles insalubres «classiques» et le changement de forme de l’habitat indigne. 

De simples pavillons sont de plus en plus souvent divisés en de nombreuses chambres, par des marchands de sommeil ou des occupants en difficulté. Les locaux impropres à l’habitation sont aussi davantage utilisés, comme les cabanes de jardin, les caves ou encore les greniers.

Parmi le millier d'arrêtés d'insalubrité prononcés annuellement ces dernières années, un tiers d'entre eux concernaient justement des locaux impropres à l'habitation.

Un phénomène encore plus conséquent dans la réalité ?

Toutefois, Anne-Claire Davy, sociologue urbaniste à l’IAU et l'une des coordinatrice de l'étude (avec Farid Cheguettine), souligne «qu'il est difficile pour les pouvoirs publics de détecter ce nouveau type d'habitat indigne». Cette tendance pourrait donc être encore plus lourde dans la réalité.

Concernant les logements dangereux, qui menaceraient de s'écrouler comme à Marseille, Anne-Claire Davy indique «qu'il est possible que ce type de bâtiments existent en Ile-de-France, notamment en Seine-Saint-Denis, mais de manière beaucoup moins concentrée qu'à Marseille».

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