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La bétonisation ralentit en région parisienne

Près de 3.000 hectares ont été urbanisés en Ile-de-France entre 2012 et 2017. La surface urbanisée en Ile-de-France entre 2012 et 2017 est au plus bas depuis trente ans. [© THOMAS SAMSON / AFP]

La construction des villes se poursuit en Ile-de-France mais son rythme a tendance à baisser, selon une étude de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) de la région publiée ce mercredi.

Sur la période 2012-2017, ce sont 2.939 hectares qui ont été urbanisés dans la région, ce qui représente la plus faible surface depuis trente ans. Ainsi, 590 hectares ont été transformés en moyenne chaque année, contre 655 hectares entre 2008 et 2012.

A titre de comparaison, l’Ile-de-France s’étend sur 1,2 million d’hectares, dont les trois quarts sont encore des espaces agricoles, naturels et forestiers. Il s'agit de l'une des régions les moins bétonnées de l'Hexagone comparé à son nombre d'habitants.

Autre point positif : Paris et la petite couronne ont tendance à verdir, avec un regain de parcs et jardins. C'est en particulier le cas dans les départements des Hauts-de-Seine et de Seine-Saint-Denis, qui comprennent désormais chacun 50 hectares de verdure supplémentaire.

Et si des abattages de bois ont lieu en petite couronne pour pouvoir construire, la région parisienne est globalement en train d'être reboisée grâce à de vastes plantations en grande couronne. Près d'un quart de l'Ile-de-France est recouvert de bois aujourd'hui.

Les constructions limitées par les lois et la crise

Ces données encourageantes s’expliquent par deux phénomènes, selon l’IAU. D'une part, les effets de la crise économique de 2008 pèsent encore sur le secteur de l'immobilier. Ainsi, l'institut nuance : «il est probablement trop tôt pour affirmer la mise en place d’une véritable tendance de fond répondant aux enjeux de protection des espaces naturels, agricoles et forestiers».

Toutefois, les politiques vertueuses et durables (lois sur l'agriculture, la biodiversité...), appliquées depuis le début des années 2000, semblent bien commencer à porter leurs fruits. «Nous avons changé d'époque. Le développement urbain est plus raisonné et raisonnable», veut croire Fouad Awada, directeur général de l'IAU.

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