Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire devait recevoir aujourd’hui une délégation de commerçants du quartier de Notre-Dame, qui souffrent depuis l’incendie du 15 avril.
L’énorme chantier et les nombreuses investigations réalisées sur le site obligent en effet les commerces, restaurants et bars, des rues adjacentes à composer (difficilement) avec les mesures de sécurité. Ainsi, certaines sont bloquées au public, et la plupart en partie barrées. Il est également impossible d’accéder au parvis de la cathédrale, par un côté ou un autre, déplore Patrice Lejeune, président de l’association des commerçants du quartier Notre-Dame, dans les colonnes de La Croix.
Les commerçants estiment à 80 % la diminution du nombre de touristes dans les cafés et les boutiques de souvenirs. Le propriétaire d’une brasserie établie au coin d’une rue touchant à l’édifice accuse une chute de 60 % de son chiffre d’affaire. «Les gens passent prendre une photo mais ne s’attardent pas dans le quartier», explique-t-il à BFM. Un peu plus loin, la responsable d’une boutique de souvenirs pointe elle une baisse de 70 % de ses ventes.
Ils espèrent obtenir une compensation de la part de leurs assurances, et pour cela que le site soit déclaré officiellement zone sinistrée.
un coup de pouce de l'etat ?
Devant être reçus ce lundi au ministère de l’Economie, ils demandent également «un gel des prélèvements des impôts et des charges sociales pour le deuxième trimestre». Patrice Lejeune indique également vouloir «recevoir une indemnité forfaitaire de la part des pouvoirs publics».
Les commerçants se disent aussi favorables à l’idée d’une «cathédrale éphémère» sur le parvis de Notre-Dame. Une solution qui pourrait permettre de drainer à nouveaux des touristes sur le lieu.