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Selon une étude, les Franciliens considèrent leur bureau comme un espace de vie sociale

Un quart des salariés franciliens consultés affirment se sentir «souvent isolés». Un quart des salariés franciliens consultés affirment se sentir «souvent isolés». [© FLORIAN DAVID / AFP]

Les Franciliens considèrent leur bureau comme un espace de vie sociale, selon le baromètre Paris Workplace 2019 SFL-Ifop publié ce mardi 4 juin, qui recensent les réponses de 1.600 salariés travaillant à Paris ou en proche-couronne.

Selon cette étude, le dialogue et la communication apparaissent comme des aspects particulièrement importants aux yeux des salariés parisiens, qui sont 42 % à se rendre au bureau avant tout pour y partager «une vie sociale avec leurs collègues».

Et si les bureaux partagés se multiplient depuis 20 ans, rassemblant désormais 82 % des travailleurs, 59 % des salariés confessent «qu'il [leur] arrive de se sentir isolés» au sein de leur entreprise, alors qu'un quart (26 %) d'entre eux affirment se sentir «souvent isolés».

L'isolement au travail, le mal du siècle

Considéré comme «le mal du siècle», l'isolement au travail est en effet pointé du doigt par le baromètre, alors qu'un quart des salariés intérrogés affirment se sentir «souvent isolés». Et selon l'étude, ces derniers sont moins heureux au travail et sont plus nombreux à s'avouer «stressés par leur travail».

Par ailleurs, leur sentiment d'isolement est souvent concomitant avec celui de ne pas être soutenu par sa hiérarchie. Près de la moitié d'entre eux estiment en effet ne pas être soutenus «en cas de difficultés», et 70 % pensent qu'ils auront quitté leur entreprise d'ici à cinq ans.

Le télétravail à consommer avec modération

Et ce sentiment d'isolement est favorisé par le télétravail. En effet, 36 % des télétravailleurs le ressentent contre 19 % en moyenne pour les autres. Un chiffre paradoxal quand on sait que 46 % des salariés souhaitent, a minima, avoir la possibilité de recourir ponctuellement au télétravail.

Pourtant, les télétravailleurs sont également «deux fois plus nombreux à s'ennuyer» (34 % contre 16 % parmi ceux qui ne télétravaillent pas), selon ce baromètre, et même «trois fois plus nombreux à craindre d'être licenciés» (24 % contre 8 %).

La dialogue comme clé de réussite

Selon le baromètre, un salarié qui échange quotidiennement avec 10 collègues par mail «a autant de risque de souffrir d'isolement» que celui qui échange avec moins de 3 personnes. C'est pourquoi les entreprises doivent encourager leurs salariés «à se voir» et «à se parler», sachant que le nombre d'interlocuteurs optimal se situe entre 3 et 10 par jour.

Au-delà de trois interlocuteurs, la probabilité qu'un collaborateur se sente «souvent isolé» est de fait divisée par deux.

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