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Les nouvelles têtes de LR à l'assaut du parti

Le député du Lot Aurélien Pradié est l'initiateur de ce «comité du renouvellement» de LR destiné à relancer la droite. [© PASCAL PAVANI / AFP]

Elle rêve de prendre la relève. Après la débâcle du parti aux européennes (8,5%), et alors que de nombreux cadres quittent le navire, la jeune garde de LR s'emploie à pousser ses pions pour peser dans la reconstruction d'une «droite moderne».

Quelques jours avant la démission de Laurent Wauquiez, déjà, onze députés de la nouvelle génération avaient appelé à la création d'un «Comité du renouvellement» au sein du parti – une «bonne initiative», selon le patron du groupe LR à l'Assemblée, Christian Jacob. Issus de différentes chapelles de LR (sarkozystes, chiraquistes, wauquiezistes...), mais bien décidés à mettre de côté leurs différences pour l'occasion, ils ont renouvelé leur demande dans une tribune publiée sur les réseaux sociaux, cette semaine, assurant vouloir «faire respirer les idées de la droite», tout en récusant «toute initiative de putsch [ou] de division». Parmi eux, qui sont les têtes d'affiches ? 

Aurélien Pradié

C'est l'initiateur de ce «comité du renouvellement». Ancien président des Jeunes UMP (ex-LR) du Lot, il avait parrainé Laurent Wauquiez pour le congrès LR de 2017, à l'issue duquel ce dernier avait été élu président du parti. Revendiquant une proximité d'idées avec la droite chiraquienne, Aurélien Pradié a créé la surprise en battant un candidat LREM aux législatives de 2017, avec 51,3% des voix.

Selon le député du Lot de 33 ans, le nouveau collectif veut «parler aux jeunes Français qui ne regardent même plus» la droite. Ils veulent s'atteler aux sujets «que la droite a abandonnés handicap, agriculture, environnement...», plaidant pour avoir «des positions aussi fortes sur ces sujets que sur l'immigration et la sécurité». Il se targue aussi du fait que la jeune garde, porteuse d'une «droite moderne», peut «regarder dans les yeux» les ex-LR ralliés à Emmanuel Macron tels Sébastien Lecornu et Gérald Darmanin.

Pierre-Henri Dumont

Diplômé de Sciences Po Paris, ancien responsable des Jeunes Populaires (ex-Jeunes Républicains), Pierre-Henri Dumont est élu en 2017 député du Pas-de-Calais face au RN. Il s'est distingué dans l'hémicycle par ses interventions musclées, tant contre la majorité que les groupes de gauche, notamment lors des débats sur le projet de loi de moralisation de la vie publique.

Si, dans leur tribune, les jeunes LR saluent la «démarche» initiée par le président du Sénat, Gérard Larcher, pour «reconstruire un projet qui rassemble la droite et le centre», l'élu de 31 ans estime que «ce n'est pas suffisant», martelant que l'appel des jeunes députés «n'est pas un épisode», mais une «prise de conscience collective et durable».

Fabien Di Filippo

Après avoir travaillé dans le privé (groupe Auchan), Fabien Di Filippo est devenu député de la Moselle à l'issue des législatives il y a deux ans. Fin 2017, l'élu de 31 ans a parrainé Laurent Wauquiez, avant d'être nommé secrétaire général adjoint de LR chargé des adhésions. Lors des séances de l'hémicycle, il apparaît comme le député «le plus perturbateur», avec «98 remarques ou interpellations à lui tout seul» en octobre 2017. Il est ainsi présenté dans les médias comme «le puncher de l'opposition» ou «le trublion des Républicains».

Virginie Duby-Muller

Ancienne sarkozyste ayant soutenu la présidence de Laurent Wauquiez, Virginie Duby-Muller a renouvelé en 2017 son mandat de députée en 2017, face à une candidate LREM. La députée de 39 ans est ensuite désignée première vice-présidente du groupe LR à l'Assemblée. Elle fait partie des rares cadres à avoir appelé François Fillon, visé par une affaire, à se retirer de la course à la présidentielle de 2017.

Parmi les autres signatures de la tribune, figurent Thibault Bazin, député de Meurthe-et-Moselle, 34 ans, Marine Brenier (Alpes-Maritimes, 32 ans), Emilie Bonnivard (Savoie, 38 ans), Ian Boucard (Territoire de Belfort, 31 ans), Julien Dive (Aisne, 34 ans), Maxime Minot (Oise, 31 ans) et enfin, le benjamin Raphaël Schellenberger (Haut-Rhin, 29 ans). Une photo de classe rajeunie qui entend apporter sa pierre à à la reconstruction d'un vieux parti à la dérive.

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