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Des parents attaquent l'Etat pour connaître les marques des couches toxiques

Le rapport de l'Anses, qui révélait en janvier la toxicité de certaines couches, ne précisait pas les marques concernées [JOEL SAGET / AFP]

Quelles couches sont toxiques pour nos enfants ? Trois parents attaquent l'Etat en justice pour que les noms des marques de couches épinglées pour leur potentielle toxicité soient révélés.

Cette action en justice inédite dénonce d'abord l'inaction de l'Etat dans un scandale sanitaire alarmant, selon les informations du Parisien ce mardi. Les trois parents, soutenus par l’association pour la santé des enfants (APS), connue jusqu’alors sous le nom des victimes du lait Lactalis, demandent notamment que soit rendu public le nom des marques qui présentent un risque pour les bébés. Leur requête en référé doit être déposée ce mardi au Conseil d’Etat.

A l'origine de cette plainte contre les pouvoirs publics se trouve un rapport alarmant de l’agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Alerté par un article du mensuel 60 millions de consommateurs, l'établissement public avait été saisi en janvier 2017 pour analyser une vingtaine de couches, parmi les plus utilisées.

Paru fin janvier de cette année, l'enquête avait ainsi révélé des dépassements de seuils sanitaires pour plusieurs produits cancérigènes, en particulier deux parfums, des dérivés de pétroles, pesticides ou des perturbateurs endocriniens.

Comment de tels composants peuvent atterrir dans les couches des bambins ? L’enquête pointait il y a quelques mois encore l'emploi de «matières premières contaminées», des «procédés de fabrication» défaillants ou encore des composants ajoutés volontairement, comme des substances parfumantes, parfois à l’origine d'allergies cutanées.

Un courrier resté sans réponse

Or, sur les 23 couches analysées, impossible de connaître une seule marque concernée. «Les ministères de l’Économie, de la Santé et de la Transition écologique n’ont pas répondu à notre lettre envoyée il y a deux mois», se plaint Quentin Guillemain, l’un des parents à attaquer l’Etat et également porte-parole du parti Génération Ecologie, au quotidien francilien.

Une mauvaise idée, selon la direction de la répression des fraudes (DGCCRF), qui avait réalisé les premières analyses de couches. Dans Le Parisien, son représentant indique que toutes les marques n'ont pas été étudiées, et que les efforts fournis depuis 2017 par les fabricants peuvent avoir changer la donne. 

Les plaignants demandent également le retrait définitif des couches indiquées dangereuses, et plus de transparence auprès des parents consommateurs. 

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