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IDF : Vélib' veut déployer 7.000 vélos supplémentaires pour l'été

Au total, plus de 1.360 stations sont aujourd'hui opérationnelles dans 55 communes. Au total, plus de 1.360 stations sont aujourd'hui opérationnelles dans 55 communes.[© KENZO TRIBOUILLARD / AFP]

Un an et demi après son difficile démarrage, le nouveau service Vélib' vise l'objectif de 19.000 vélos en circulation cet été. Appelé en urgence pour redresser le guidon, Arnaud Marion, à la tête du service, fait le bilan ce jeudi 27 juin de l'année écoulée.

Le nouveau service Vélib' revient de loin. Le spécialiste de la gestion de crise devenu président de Smovengo évoque même son «quasi-arrêt» à l'époque. Un an plus tard, le nombre de stations opérationnelles est passé de 500 à 1.307 stations (sur 1.400 attendues), déployées sur 55 communes, selon ses chiffres.

«Il y a une progression continue depuis un an, notamment en ce qui concerne les courses en vélos électriques», indique Arnaud Marion, qui tient sa réputation au nombre d'entreprises qu'il a ainsi «redressé», assurant que 11.500 vélos étaient désormais disponibles sur le terrain, dont 4.500 électriques. Au total, 40 % des usagers auraient d'ailleurs adopté le modèle électrique.

pas assez de vélos disponibles

Mais pour répondre à la demande et satisfaire les abonnés qui restent nombreux à se plaindre du peu de vélos disponibles, Smovengo doit encore en augmenter le nombre. Et ce, même si «75 % des gens qui critiquent sont des trolls, et les 25 % restants se plaignent essentiellement du manque de vélos», s'irrite Arnaud Marion, qui assure que

«Très sollicités», les Vélib' seraient, selon lui, «victimes de leur succès. Ils font en moyenne 9 à 10 rotations par jour. C'est la raison pour laquelle nous sommes en train de monter en puissance», assure Arnaud Marion. D'après lui, le nombre de deux-roues déployés devraient atteindre 18.000 à 19.000 d'ici à la fin du mois de juillet.

«On comprend la frustration des usagers. On a déjà réussi à doubler le nombre de Vélib' sur le terrain, mais beaucoup de vélos ont été volés ou "privatisés", dont 2.500 rien que pendant la crise des Gilets Jaunes. Les usagers pâtissent du mauvais comportement de ceux qui veulent profiter sans payer», déplore-t-il.

Des abonnés à fidéliser

Mais aujourd'hui, le gros défi de l'entreprise est surtout de fidéliser les abonnés, car avec 195.000 abonnés dont «60.000 nouveaux» nous assure-t-il. Le Vélib' de Smovengo reste encore bien loin des 300.000 abonnés du service à l'époque JC Decaux.

Et selon le spécialiste de la gestion de crise, le free-floating n'y est pour rien, car, selon lui, le Vélib' reste beaucoup moins cher et apparaît comme «complémentaire à l'heure du multimodal». A titre d'exemple, l'abonnement mensuel illimité coûte 8,3 euros par mois, contre 5,5 euros pour chaque trajet de 30 minutes en vélo électrique Jump.

«vélib est là pour au moins quinze ans»

«Leur concept, c'est de laisser l'utilisateur trouver un vélo sur la carte, le nôtre, c'est de nous engager qu'au moins un vélo soit disponible tous les 350 mètres à Paris et dans 54 communes autour de la capitale, de Vincennes (94) à Sceaux (92) en passant par Rueil-Malmaison (92)», lance avec aplomb Arnaud Marion. Il balaie aussi la concurrence d'un revers de main : «Vélib' est là pour au moins quinze ans».

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D'ailleurs, Arnaud Marion estime que sa mission est accomplie chez Smovengo : le désormais futur ex-président annonce qu'il partira fin septembre, et qu'il a déjà trouvé son successeur. Celui-ci aura la lourde tâche de stabiliser le service Vélib'... qui sera alors enfin opérationnel ?

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