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Attaque de policiers à Viry-Châtillon : le verdict connu ce mercredi

Ils étaient arrivés en bande pour mettre le feu à deux voitures de police et aux quatre agents qui s’y trouvaient. Ce mercredi 4 décembre, le verdict du procès de 13 jeunes de la cité de la Grande Borne, pour leur attaque d’une «sauvagerie inouïe», en 2016 à Viry-Châtillon, sera rendu.

Pour les dix accusés qui étaient majeurs au moment des faits, la perpétuité est encourrue. Le 8 octobre, le jour de l'attaque, alors que deux voitures de police montaient la garde près d’une caméra de surveillance servant à dissuader les vols à la portière, mais gênant aussi les trafics dans le secteur, une bande d’une vingtaine d’individus s’était approchée sans se faire remarquer pour prendre par surprise les fonctionnaires.

Cocktails Molotov déjà allumés, pierres à la main et visages masqués, ils avaient alors brisé les vitres des véhicules pour y jeter les projectiles enflammés. Les policiers ont dû s’en extraire en catastrophe, recevant des coups alors qu’ils prenaient feu. Deux seront grièvement brûlés, les deux autres plus légèrement. L’un a même dû subir plusieurs greffes de peau sur le visage.

un dossier «fragile» face à la loi du silence

A l’époque, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve avait dénoncé «une attaque barbare, sauvage, qui était destinée à tuer». Cette agression extrêmement violente avait déclenché un mouvement de policiers en colère dans la rue. Des manifestations avaient eu lieu pendant un mois dans toute la France.

Depuis, sur les dix-neuf participants au guet-apens, treize seulement, âgés de 17 à 22 ans, ont été renvoyés devant la cour d’assises des mineurs d’Evry (trois l’étaient au moment des faits). Les enquêteurs se sont heurtés à la loi du silence qui sévit dans le quartier et aux menaces exercées sur les habitants, estiment-ils.

La défense en a profité pour parler d’un dossier «fragile», basé sur des «témoignages anonymes». Face à la «volonté de tuer» et la «brutalité, d’une sauvagerie inouïe» mise en avant par l’avocat de l’une des policières, les représentants des accusés parlent de «petits cons», qui voulaient en découdre. «Ils ne réalisent pas la gravité de leur geste», ont-ils excusé.

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