Le morceau «Fuck le 17» est sorti il y a de nombreux mois. Mais c'est seulement ce samedi à la découverte du clip publié par le groupe de rap 13 Block que le gouvernement a réagi. Le secrétaire d'État à l'Intérieur Laurent Nuñez a critiqué la vidéo anti-police, la jugeant «inadmissible» et assurant que la justice «sera saisie».
«Insulter et outrager les policiers est inadmissible. C'est une atteinte grave aux valeurs républicaines. Évidemment la Justice en sera saisie», a écrit M. Nuñez sur Twitter en s'indignant du clip «Fuck le 17», publié vendredi par le groupe originaire de Sevran (Seine-Saint-Denis) sur les réseaux sociaux.
Insulter et outrager les policiers est inadmissible. C’est une atteinte grave aux valeurs républicaines. Évidemment la Justice en sera saisie. Soutien total à ceux qui nous protègent et qui continueront à lutter contre les trafics. https://t.co/6JHNck9EgM
— Laurent Nunez (@NunezLaurent) 2 novembre 2019
Dans cette vidéo, les membres de 13 Block multiplient les doigts d'honneur face à des acteurs habillés en policiers en répétant «Fuck le 17», référence au numéro d'urgence de la police.
Déjà sorti au printemps, le morceau est le titre phare du premier album de 13 Block. Dans le clip, les paroles ont été édulcorées par rapport à la version qui figure sur l'album. Les rappeurs ont notamment coupé les phrases «mort aux porcs», ainsi que «je rêve de plusieurs corps de policiers».
Un peu plus tôt ce samedi, le directeur général de la police nationale, Eric Morvan, avait lui aussi vivement dénoncé ce clip. «La provocation à la haine anti-flics, la glorification du communautarisme, la promotion des trafics mortifères et d'un machisme pitoyable, tout dans le clip de 13 Block est écoeurant», a-t-il jugé sur Twitter. «Il n'existe pas de délit de bêtise, mais pour le reste, je ferai le nécessaire», a prévenu le patron de la police.
La provocation à la haine anti-flics, la glorification du communautarisme, la promotion des trafics mortifères et d’un machisme pitoyable, tout dans le clip de 13 Block est écœurant. Il n’existe pas de délit de bêtise, mais pour le reste, je ferai le nécessaire.
— Eric Morvan - DGPN (@DGPNEricMorvan) 2 novembre 2019
Contacté par l'AFP, son entourage a précisé étudier la possibilité de porter plainte.