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IDF : le sentiment d'insécurité touche plus de la moitié des Franciliens

De fait, 53,4 % des Franciliens se sentent en insécurité en 2019, contre 50,6 % selon les données 2017. De fait, 53,4 % des Franciliens se sentent en insécurité en 2019, contre 50,6 % selon les données 2017.[© JOEL SAGET / AFP]

De plus en plus de Franciliens se sentent touchés par le sentiment d'insécurité en Ile-de-France, selon une enquête publiée ce jeudi 28 novembre par l'Institut Paris Région (ex IAU). Pour la première fois, la pauvreté apparaît également comme étant la priorité des habitants de la région.

Menée au début de l'année 2019, marquée par de nombreuses mobilisations sociales et autres manifestations violentes, cette enquête a ainsi démontré que le sentiment d’insécurité était en hausse dans la région, alors que 53,4 % des Franciliens disent être concernés, contre 50,6 % en 2017. Et ce, alors même que ce sentiment avait atteint son plus bas niveau en 15 ans, en 2017.

Une hausse qui s'explique notamment par la crainte d’être agressé ou volé dans les transports en commun, qui touche 40,9 % de la population francilienne. Soit une progression de 2,8 points par rapport à 2017. Elle concerne aussi bien le bus (+ 2,8 points) et le tramway (+2,3 points), que le métro (+ 2 points), le train (+ 1,9 point) et le RER (+ 1,4 point).

Les vols et agressions en hausse

De fait, plus d'un Francilien sur cinq déclare avoir été victime de vol ou d'agression (22 %), contre 17,4 % en 2017 ou encore 12 % en 2011. C'est le plus haut niveau jamais atteint depuis la première enquête de l'IAU. En parallèle, ils sont de plus en plus nombreux à penser que la police nationale est peu présente, à Paris notamment, où ce sentiment a augmenté de 4,9 % en deux ans.

Pas de changement néanmoins lorsque les Franciliens se trouvent chez eux. En effet, 91 % d'entre eux considèrent vivre dans un quartier agréable à vivre, et 89,9 % à le trouver sûr ou plutôt sûr. De la même façon, la peur d’être seul dans son quartier le soir est assez constante, avec 19,8 % des habitants de la région concernés. Un niveau 2019 similaire à celui observé en 2017.

la pauvreté, nouvelle priorité des Franciliens

A noter pour autant que les faits de délinquance n'apparaissent pas comme étant la priorité des Franciliens. En effet, c'est la pauvreté qui, pour la première fois cette année depuis la création de cette enquête, est devenue la priorité numéro une des habitants de la région. Juste devant le chômage. Depuis 2015, de plus en plus d'entre eux tendent en effet à la mettre en tête de leurs préoccupations, soit une augmentation de 17,6 points pour les hommes et de 18,3 points pour les femmes.

Autre source d’inquiétude grandissante : la pollution. Selon l'enquête, même si celle-ci n'arrive qu'en quatrième position – derrière la pauvreté, le chômage et la délinquance – il n'en demeure pas moins qu'elle a «fait l’objet d’un intérêt croissant de la part des Franciliens» ces dernières années, du côté des femmes comme des hommes, augmentant de 8,3 points depuis 2015.

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