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Affaire Daval : Alexia a-t-elle été empoisonnée ?

L’analyse toxicologique avait révélé la prise régulière de trois médicaments. [SEBASTIEN BOZON / AFP]

Alors que l’enquête judiciaire est officiellement terminée, les proches d’Alexia Daval ont demandé à la magistrate en charge du dossier de se pencher sur l’hypothèse d’un empoisonnement à petit feu par Jonathann Daval, révèle Le Parisien.

La famille s’interroge depuis les résultats de l’autopsie du corps d’Alexia en 2018. L’analyse toxicologique avait en effet révélé la présence de trois molécules : du zolpidem (un somnifère), du tétrazépam (un décontractant musculaire) et du tramadol (un antalgique opiacé).

Selon les résultats, Alexia Daval aurait pris régulièrement ses molécules pendant près d’un an avant sa mort. Selon Le Parisien, il y aurait même eu une nette augmentation sur les derniers mois.

Des résultats incompréhensibles pour les proches de la victime. Car Alexia Daval menait un combat pour tomber enceinte, prenant notamment un traitement hormonal pour la fertilité. Or, les molécules découvertes par l’analyse sont totalement incompatibles avec une grossesse. Pour les proches d’Alexia, il est impossible qu’elle ait pris d’elle-même de tels médicaments.

Autre mystère : les enquêteurs avaient découvert au domicile du couple du zopiclone, un autre somnifère. L’un des effets secondaires de ce dernier est un «goût amer, métallique». Dès fin 2016, Alexia avait consulté des médecins parce qu’elle souffrait de crises «d’absences», qui se caractérisaient par un «goût métallique» dans la bouche.

Des achats sur Internet ? 

Face à ces éléments, les proches d’Alexia Daval réclament que la juge se penche sur cette hypothèse. Ils souhaitent notamment que soient étudiés les relevés bancaires du couple pour y chercher d’éventuelles traces d’achats de médicaments sur Internet.

Dès novembre 2018, la famille de la jeune femme avaient soulevé l’éventualité d’un empoisonnement sur la durée. Une hypothèse alors balayée par l’avocat de Jonathann Daval. «Il n’a jamais été question de préméditation dans cette affaire, Jonathann Daval n’a jamais été soupçonné par la justice d’être un empoisonneur», avait alors souligné Me Randall Scwerdorffer.

A ce jour, Jonathann Daval, qui a reconnu avoir frappé puis étranglé sa femme avant de mettre le feu à son corps, est mis en examen pour «meurtre sur conjoint».

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