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La rénovation de la cathédrale Notre-Dame pas terminée en 2024 ?

Le général Georgelin, responsable du chantier, se veut prudent. [© Philippe LOPEZ / AFP]

Le général Jean-Louis Georgelin a maintenu ce mercredi 22 janvier le cap d'une réouverture et restauration de Notre-Dame de Paris en cinq ans, «même si ça ne veut pas dire que tout sera terminé», expliquant que son rôle était d'empêcher toute «procrastination.»

Le président de l'Etablissement public pour la restauration de la cathédrale, nommé par Emmanuel Macron au lendemain de l'incendie, a répondu longuement devant la commission de la Culture du Sénat de façon détendue et avec humour aux nombreuses objections sur son style et son exercice de l'autorité.

Dans cinq ans, délai fixé par le chef de l'Etat, «vous serez invités sur les prie-Dieu au Te Deum, ce qui ne veut pas dire que tout sera terminé, loin de là», a assuré le général Georgelin. «Nous ne ferons pas n'importe quoi pour arriver aux cinq ans, nous ne travaillerons pas de manière bâclée. Nous travaillons pour les siècles», a-t-il souligné. La restauration débutera «dans le courant de l'année 2021», car il faut prévoir avant «le temps des études et le temps des marchés publics», a-t-il précisé.

L'efficacité privilégiée pour les travaux

Parlant de «task-force Notre-Dame» et d'«unité de commandement», le général a martelé: «Je suis là pour que ça avance sans procrastination. Mon rôle est de faire la chasse à tout ce qui pourrait retarder (le chantier) par absence de mobilisation», selon Jean-Louis Georgelin. Pas question, a-t-il noté à titre d'exemple, de constituer une «commission pendant trois mois pour décider du changement d'une pierre».

Quand le président lui a proposé ce poste, il a été «surpris» mais a tout de suite accepté. Interrogé sur les raisons pour lesquelles Emmanuel Macron l'avait choisi, le général en a donné trois: «Il voulait un catholique, quelqu'un qui ait exercé de hautes responsabilités dans l'Etat, et qui soit reconnu comme un homme d'autorité».

Quant aux relations avec le ministère de la Culture, il a insisté sur le fait que l'Etablissement public était «sous sa tutelle». «La tutelle ne me pose aucun problème. Je n'ai jamais voulu faire autrement. Il ne s'agit pas de faire un putsch!» «Nous avons des liens très étroits, travaillons très bien et en confiance». Mais «tout le monde au ministère n'a pas vu d'un bon oeil ma nomination».

Interrogé sur ses relations avec l'architecte en chef de monuments historiques Philippe Villeneuve, après sa sortie très critiquée dans laquelle il le priait de «fermer sa gueule» sur la configuration future de la flèche, le général a assuré avec le sourire: «Avant, après, nous avons et nous avions les meileures relations du monde. Et lui aime bien mon style».

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