En direct
A suivre

Nouveau refus de remise en liberté pour Patrick Balkany

L’homme de 71 ans a été hospitalisé le 12 décembre.[ERIC FEFERBERG / AFP]

La cour d'appel de Paris a à nouveau rejeté lundi une demande de mise en liberté du maire de Levallois-Perret Patrick Balkany, 71 ans, une semaine avant l'ouverture de son procès en appel pour blanchiment aggravé.

La cour a également rejeté une demande d'abaissement de la caution de 500.000 euros imposée à l'élu - actuellement incarcéré à la prison parisienne de la Santé - dans le cadre du contrôle judiciaire accordé après sa condamnation pour fraude fiscale.

Estimant que persistait un «risque de fuite» et relevant que le prévenu avait lui-même reconnu avoir dissimulé des avoirs considérables à l'étranger, la cour a estimé que le maintien en détention de l'élu était «l'unique moyen pour maintenir Patrick Balkany à la disposition de la justice».

L'avocat du maire a aussitôt fait part de son incompréhension face à cette décision, se disant «très inquiet» pour son client, de retour à la prison de la Santé après une nouvelle intervention à l'hôpital la semaine dernière. Il a rappelé que Patrick Balkany avait «perdu 24 kg en 4 mois» et indiqué ne pas savoir «à ce stade» si Patrick Balkany serait en état d'assister à son procès en appel à partir de lundi prochain.

En première instance, l'élu a été condamné deux fois : à quatre ans de prison pour fraude fiscale le 13 septembre, et un mois plus tard, à cinq ans de prison pour blanchiment aggravé.

Fustigeant un ancrage dans une «délinquance fortement rémunératrice», le tribunal correctionnel avait reproché au couple d'avoir fraudé le fisc, estimant à 4 millions d'euros les sommes éludées, et d'avoir dissimulé 13 millions d'euros d'avoirs entre 2007 et 2014, notamment deux somptueuses villas aux Antilles et à Marrakech. Les condamnations de l'ancien baron des Hauts-de-Seine ont été, à chaque fois, assorties d'un mandat de dépôt, entraînant son incarcération immédiate.

Depuis le 12 décembre, il est hospitalisé pratiquement sans discontinuer. Son avocat avait produit à l'audience des certificats médicaux attestant d'une «altération» de son état général.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités