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Plus de 13% des femmes n'ont jamais eu d'orgasmes

Selon cette enquête, près de 54% des femmes ont connu leur premier orgasme vers 18 ans voire plus.[©Martin BUREAU / AFP]

L’amour est complexe, le plaisir aussi. Selon un sondage mené par le collectif féminin Les Nanas d’Paname et Terpan Prévention, plus de 13% des femmes n’ont jamais eu d’orgasmes.

Et ce, pour plusieurs raisons. Pour 29% d’entre elles, le rapport sexuel est systématiquement à sens unique. D’autres mettent cette absence d’orgasmes sur le compte d’une certaine passivité ou des troubles sexuels durant l’acte. En effet, près de 25% des répondantes, âgées de 18 à 25 ans, disent ne pas atteindre le plaisir suprême car elles ont «la tête en l’air» ou bien parce qu’elles souffrent de dyspareunie, des douleurs - sensation de brûlure, d'échauffement, d'irritation ou de coupure - qui surviennent durant la pénétration.

L’enquête révèle également que 54% des femmes ont connu leur premier orgasme vers 18 ans voire plus, mais rien d’étonnant ni d’anormal pour Chloé Bonnard, présidente co-fondatrice des Nanas d'Paname. «Pour les filles, la révélation de la sexualité passe par un véritable apprentissage qui peut durer parfois des années, a-t-elle souligné. Il apparaît qu'avec l'âge, l'expérience, et surtout la connaissance de son corps, les femmes apprennent à assumer leur sexualité».

sujet tabou et manque de communication

Des résultats qui s’expliquent notamment par le manque de communication puisque plus de 13% des femmes interrogées ne discutent toujours pas sexualité avec leur partenaire actuel. Pour 45% d'entre elles, leurs partenaires ne prendraient pas en compte leurs besoins sexuels parce qu'ils estiment, parfois à tort, tout simplement connaître parfaitement leurs besoins, et 37% parce que leurs partenaires ne se posent même pas la question. Enfin, 23% se disent encore trop gênées pour aborder le sujet.

Mais «l'autre ne peut pas tout savoir, tout deviner. D'où l'importance de parler sexualité et progresser avec un partenaire attentif sur le chemin de l'extase. Se connaître n'a pas pour but de «s'occuper en solo face à un partenaire autocentré sur son désir ou ne s'interrogeant pas sur les besoins sexuels au féminin», précise Chloé Bonnard avant de rappeler que «c’est en se libérant du diktat de l'orgasme qu'on optimise nos chances de l'atteindre».

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