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Blagnac : trois policiers sauvent un homme du suicide

Deux policiers se sont jetés à l'eau pour lui venir en aide. [AFP]

Il est 6h45 lundi matin quand les policiers du commissariat de Colomiers sont appelés. Quelqu'un vient de téléphoner au 17, persuadé que son collègue est sur le point de se suicider parce qu'il a laissé un message inquiétant sur les réseaux sociaux.

Les trois agents ne le trouvent pas chez lui, et vont aller directement chercher les points d'eau où une personne pourrait avoir l'idée d'aller pour en finir. L'intuition sera la bonne. Quand ils arrivent sur la base de loisir en bordure de Blagnac, la seule voiture sur le parking est la sienne.

Mais en les apercevant, l'homme âgé de 28 ans se met à courir et se jette dans la Garonne. Le courant est fort, il est rapidement emporté jusqu'à ce qu'il s'accroche au muret d'un moulin abandonné. Quand les policiers l'interpellent depuis la rive, il ne réagit pas.

«A ce moment-là, il faut décider vite», explique à CNEWS le brigadier-chef Sébastien, 23 ans. «On a vu sa tête commencer à disparaître sous l'eau, on y est allés.» Il se lance dans l'eau avec sa collègue stagiaire gardien de la paix, laissant sur la berge leur troisième collègue, pour qu'il reste en lien avec les secours et le centre de commandement.

«On a coulé deux fois avec lui»

«Je savais qu'on pouvait le faire», confie Caroline, gardien de la paix stagiaire depuis trois semaines. «J'ai fait plusieurs années de compétitions de natation mais quand on est entrés dans l'eau, elle était gelée, ça nous a tétanisés et avec le courant, les branchages, ça a été difficile de prendre en charge l'homme qui présentait une forte corpulence et qui était inconscient. On a coulé deux fois avec lui.» 

C'est l'intervention du gardien de la paix Julien, resté sur la rive, qui va les aider à s'en sortir. Il va leur indiquer l'endroit où ils peuvent reprendre pied et les aider à sortir l'individu sauvé pour lui prodiguer les premiers gestes de secours.

L'homme est aujourd'hui tiré d'affaire. Ses sauveteurs en sont sortis épuisés, avec des blessures aux jambes causées par les branchages. «On se dit toujours que ça n'arrivera jamais un sauvetage comme ça», note le gardien de la paix Julien, engagé dans les forces de l'ordre depuis 14 ans.

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