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Coronavirus : un bâtiment du marché de Rungis transformé en morgue

L'objectif est de soulager l'ensemble de la chaîne funéraire. [Photo d'illustration / PHILIPPE LOPEZ / AFP].

Un bâtiment du Marché d'intérêt national (MIN) de Rungis (Val-de-Marne) est en train d'être aménagé en un «lieu d'accueil de grande capacité», afin de faire face à la surmortalité enregistrée en Ile-de-France pour cause d'épidémie de coronavirus, apprend-on ce jeudi 2 avril de la préfecture de police de Paris, confirmant une information du Parisien.

Sur ordre du préfet de police, Didier Lallement, ce lieu a été réquisitionné pour soulager l'ensemble de la chaîne funéraire, et devrait être mobilisé au moins pendant plusieurs semaines.

D'après le Parisien, cette réquisition s'est faite mercredi 1er avril, et l'aménagement du site a commencé ce jeudi. L'objectif étant qu'il accueille les premiers cercueils dès le vendredi 3 avril et les «familles dès le lundi 6 avril», selon le quotidien.

Dans un communiqué, la préfecture de police indique que ce lieu est «situé dans un hall excentré et isolé des autres pavillons du marché de Rungis», et «qu'il permettra de conserver dans les conditions les plus dignes et acceptables du point de vue sanitaire, les cercueils des défunts dans l'attente de leur inhumation ou crémation», que celle-ci se fasse «en France ou à l'étranger». Le Parisien évoque, lui, une capacité d'accueil «de 800 à 1.000 cercueils».

Des salons seront par ailleurs «aménagés pour permettre aux familles de se recueillir autour du cercueil de leur proche avant son départ vers un cimetière ou un crématorium», précise encore la préfecture de police de Paris.

Des familles accompagnées par un prestataire funéraire

La Semmaris, société gestionnaire du «ventre de la capitale», contactée au téléphone par CNEWS pour de plus amples détails, était injoignable ce jeudi. 

Concernant enfin la gestion du site, celle-ci a été confiée à «un opérateur funéraire», dont la tâche sera «d'accompagner les victimes», indique la préfecture de police de Paris, sans préciser toutefois de quel prestataire il s'agit.

A ce stade, l'épidémie de coronavirus a fait plus de 4.000 morts en France. Un tiers des décès enregistrés dans les hôpitaux l'ont été en Ile-de-France, où l'épidémie a déferlé après avoir frappé l'Est du pays.

Pour mémoire, en 2003, lors de la canicule, un bâtiment du MIN avait également été réquisitionné par la préfecture afin de recevoir des victimes.

Il s'agissait à l'époque d'un entrepôt d'environ 4.000 m2, réfrigéré à 5°C, température suffisante pour la conservation des corps. D'une capacité de 700 places, il avait permis de soulager des services funéraires totalement dépassés.

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