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Vacances d'été : Les Français pourront-ils voyager en Europe et à l’étranger ?

Comme tant d'autres dans le monde, l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle ne devrait pas assurer de vols internationaux pour les touristes cet été.[© BERTRAND GUAY / AFP]

Neuf millions de Français sont partis à l’étranger en 2019, selon le cabinet Protourisme. Mais coronavirus oblige, qu’en sera-t-il cette année ? Les Français qui le souhaiteraient pourront-ils passer leurs vacances en dehors de l’Hexagone ?

Alors que plus de 2 millions de cas du nouveau coronavirus ont été officiellement déclarés dans le monde, dont la moitié en Europe, selon un comptage réalisé par l'AFP, la reprise de l’activité touristique et les mouvements de population qu’elle implique font craindre à certains pays une deuxième vague de l’épidémie. Dans ce contexte, les déplacements liés au tourisme devraient être fortement impactés pour les vacances d’été. 

Des voyages en Europe incertains 

Si l’on sait déjà que le gouvernement espagnol étudierait la possibilité de fermer ses frontières aux étrangers cet été, selon le quotidien ABC, privant peut-être les voyageurs français des côtes espagnoles, qu’en sera-t-il des autres membres de l’Union Européenne. Alors que nombre de frontières européennes sont fermées jusqu’à nouvel ordre, mettant à mal l’espace Schengen et la libre circulation des citoyens européens, l’agenda de réouvertures des frontières des Etats membres reste pour l’instant très flou. Même du côté des pays européens qui ont amorcé leur déconfinement, à l’instar du Danemark et de l’Autriche mardi 14 avril, nul ne sait pour l’heure quelles seront les modalités d’entrée sur leur territoire à moyen terme.

Bien que l'UE a défendu ce mercredi une approche coordonnée pour sortir du confinement et relancer l'économie sans mettre en péril la santé des citoyens, aucun calendrier précis n’a été annoncé. Seules des "recommandations" à l'adresse des capitales européennes figurent sur cette feuille de route. Parmi elles, il est évoqué que la levée des contrôles aux frontières internes de l'UE doit se faire de façon coordonnée, et la priorité donnée aux transfrontaliers et aux travailleurs saisonniers. La réouverture des frontières extérieures, dont la fermeture doit être prolongée jusqu'au 15 mai, doit se faire dans un second temps.

Malgré cette tentative d’insuffler une politique commune, les interrogations et incertitudes demeurent. 

Des destinations internationales difficiles d’accès

Si les déplacements au sein même de l’Union europénne sont encore confus, nombre de pays interdisent, pour l’instant, l’accès à leur territoire aux étrangers. C’est notamment le cas, selon les informations du site France diplomatie, de l’Australie, l’Afrique du sud, la Thaïlande, le Sri Lanka, les Seychelles, Cuba, l’Inde, l’Argentine, le Vietnam ou encore le Costa Rica. Une liste non exhaustive qui pourrait évoluer selon la situation. Plus proche de l’Hexagone, les pays du Maghreb ont aussi pour l’heure fermé leurs frontières aux ressortissant Français à l’image de la Tunisie, ou suspendu jusqu’à nouvel ordre les liaisons aériennes et maritimes en provenance et à destination de la France, tels que le Maroc et l’Algérie.

De son côté, l’Organisation mondiale du Tourisme (OMT), qui le 27 mars dernier estimait que l’arrivée des touristes internationaux afficherait une baisse de 20 à 30 % par rapport à 2019, ne se prononce pas non plus, à ce jour, sur la reprise de l’activité. L’Institution a d’ailleurs lancé, le 6 avril dernier, sa campagne «Restez chez vous aujourd’hui» et #voyagez demain.  

Un trafic aérien au ralenti tourné vers les vols intérieurs

Les interrogations quant au trafic aérien perdurent et nul ne sait à quel rythme les vols reprendront. Si les liaisons domestique seront les premières à repartir, les vols internationaux devraient être, en revanche, impactés à plus long terme. Telles sont les prévisions de l’association internationale du transport aérien (IATA). Dans un communiqué publié mardi 14 avril, l'association estimait entre autres que « les marchés intérieurs pourraient voir le début d'une reprise de la demande, à partir du troisième trimestre, dans une première phase de levée des restrictions de voyage ». Elle restait toutefois plus mesurée sur les vols longs courriers, soulignant que « les marchés internationaux seront, cependant, plus lents à reprendre, car il semble probable que les gouvernements conserveront ces restrictions de voyage plus longtemps ».

 

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