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Déconfinement : départements en «vert» ou en «rouge», comment cela va-t-il fonctionner ?

A partir du 11 mai, la France sera coupée en deux. Le gouvernement a fait le choix d'un déconfinement différencié entre les départements classés en «vert» et ceux en «rouge», a annoncé ce mardi 28 avril le Premier ministre Edouard Philippe.

Dans les premiers, le déconfinement sera appliqué largement, alors qu'il prendra une forme plus stricte dans les seconds. La couleur d'un département dépendra de la circulation du virus dans celui-ci : limitée dans les territoires «verts», active dans les «rouges». Concrètement, trois critères seront pris en compte pour déterminer cette coloration, établis par la Direction générale de la Santé et Santé publique France.

D'une part, «le taux de cas nouveaux dans la population sur une période de sept jours». Deuxièmement, «les capacités hospitalières en réanimation». Enfin, le degré de préparation du «système local de tests et de détection des cas contacts», c'est-à-dire la capacité du territoire à procéder à des tests de dépistage du coronavirus.

Edouard Philippe n'a pas précisé les seuils qui seront utilisés pour ces trois critères, ni s'ils seront cumulatifs. Mais la formulation du Premier ministre lors de son discours à l'Assemblée nationale mardi laisse entendre qu'il suffit qu'un territoire ne respecte pas un seul de ces trois critères pour être catégorisé en rouge. Ainsi, un département devra obéir aux trois conditions pour être estampillé «vert».

Une carte rendue publique dès ce jeudi

Dès ce jeudi 30 avril, le directeur général de la Santé Jérôme Salomon présentera une première version de la carte de France avec les départements «rouges» et «verts» lors de son traditionnel point presse. Elle sera actualisée tous les jours, avant que les indicateurs ne soient «cristallisés» le 7 mai, explique Edouard Philippe. C'est cette carte-là qui déterminera la situation de chaque territoire au 11 mai. Elle continuera par la suite à être mise à jour quotidiennement.

Il y a fort à parier que les départements de l'Ile-de-France et du Grand Est, les deux régions les plus touchées par le coronavirus (respectivement 5.787 et 2.799 décès), seront colorés en rouge. Alors que toute la moitié Ouest de la France, relativement épargnée par l'épidémie, pourrait se retrouver en vert.

Mais que cela va-t-il changer ? Edouard Philippe est resté vague sur ce point, donnant seulement deux exemples. D'une part la réouverture des collèges, qui sera possible le 18 mai, en commençant par la 6e et la 5e, «seulement dans les départements où la circulation du virus est très faible», donc dans les territoires en «vert». D'autre part, les jardins et des parcs, qui ne pourront rouvrir à partir du 11 mai que «dans les départements où le virus ne circule pas de façon active», donc seulement dans ceux en «vert». Le ministre de la Santé Olivier Véran a donné un peu plus de précisions mercredi sur Franceinfo, expliquant que dans les zones «rouges», les préfets et élus locaux auront la possibilité de «fermer si nécessaire des écoles, (...) un certain nombre de commerces, de lieux extérieurs».

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