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Vers une alliance entre Conforama et But pour faire face à la crise du coronavirus ?

Conforama compte 9.000 salariés en France. [DENIS CHARLET / AFP ]

En difficulté sur le plan économique, l’entreprise Conforama pourrait trouver son salut chez son concurrent But. Toutes ses enseignes sont fermées depuis le 16 mars dernier à cause de l’épidémie du coronavirus.

But pourrait proposer une alliance, a rapporté France 3 Occitanie. Seulement, cette option n’est pas privilégiée par les syndicats qui craignent une restructuration de taille à Conforama.

Cette rumeur intervient après le «lapin» posé par la BNP-Paribas à la société de mobilier en difficulté. CGT et FO, la CFE-CGC de Conforama accuse la banque de l'empêcher, par son «désengagement», d'accéder à un prêt garanti par l'Etat (PGE) qui seul pourrait l'aider à éviter la faillite, selon eux.

L'enseigne, qui compte 9.000 salariés en France (et dont dépendent environ 20.000 emplois chez ses fournisseurs et fabricants), a fait appel à l'État à travers le Comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri) pour obtenir ce PGE, mis en place pour les entreprises ayant souffert de la crise sanitaire.

Une réunion était prévue le 15 mai avec les dirigeants de Conforama, le Ciri, les assureurs et les banques pour finaliser l'octroi du prêt PGE, mais «nous avons été choqués d'apprendre que BNP Paribas a boycotté cette réunion sans fournir aucune autre explication», rapporte la CFE-CGC.

«Il s'agit là d'une attitude irresponsable et irrespectueuse non seulement envers tous les acteurs présents, mais également une attitude agressive envers les 9.000 salariés de Conforama France et leurs proches», ajoute le syndicat, qui rappelle que la banque a «bénéficié d'un prêt d'Etat de 5 milliards sans lequel elle ne serait probablement plus là aujourd'hui».

La fédération CGT du commerce et des services a rappelé dimanche que Conforma, «affaibli depuis 2017 à cause des difficultés financières de sa maison mère, le Sud-Africain Steinhoff», a mis en œuvre un plan de sauvegarde de l'emploi homologué le 27 février dernier, qui «ne pourra être financé si le prêt n'est pas accordé».

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