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Opération Mousquetaire : voici pourquoi l'armée américaine va débarquer aujourd’hui en France

Parmi la soixantaine d'hélicoptères américains qui transiteront par la France figurent plusieurs AH-64 Apache, utilisés notamment pendant les guerres d'Irak et d'Afghanistan. Parmi la soixantaine d'hélicoptères américains qui transiteront par la France figurent plusieurs AH-64 Apache, utilisés notamment pendant les guerres d'Irak et d'Afghanistan. [GEORGE FREY / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP]

Non, ce n'est pas le début de la Troisième Guerre mondiale. Pas moins de 350 soldats, 500 véhicules militaires, 250 conteneurs et une soixantaine d'hélicoptères vont débarquer en France, à La Rochelle (Charente-Maritime) et Bordeaux (Gironde) ce mardi 7 juillet, par bateau et avion, dans le cadre d'une opération de relève de l'armée américaine en Europe, baptisée «Opération Mousquetaire».

Il s'agit en fait d'une opération géante de transit, prévue pour durer jusqu'au 6 août. En effet, ces personnels et ce matériel doivent ensuite être acheminés, par voies aérienne, routière et ferroviaire, vers l'Allemagne et la Pologne, pour participer à l'opération américaine Atlantic Resolve. 

Lancée par l'administration de Barack Obama en janvier 2017 et poursuivie par celle de Donald Trump, en réponse aux manœuvres russes en Ukraine et à la guerre du Donbass, celle-ci a pour objectif de renforcer le flanc oriental de l'Europe face à Moscou, dans le cadre de l'Otan, dont les Etats-Unis sont les chefs de file.

«Tous les neufs mois, les armées américaines procèdent à des opérations de relève qui impliquent l’organisation de mouvements logistiques et de transit importants à travers le continent européen», explique le ministère français des Armées dans un communiqué. Mais c'est la première fois que la France est choisie pour cet exercice logistique, dont les ports de Bremerhaven (Allemagne), Gdansk (Pologne) ou encore Anvers (Belgique) ont déjà été la plaque tournante.

Tester les capacités des ports européens

Il s'agit pour Washington de tester la capacité logistique de tous les grands ports européens de la façade Atlantique et de la mer Baltique à accueillir un débarquement allié. Ces opérations de relève «participent directement au renforcement des capacités européennes à conduire le transfert ordonné et simultané de nombreuses unités militaires et à organiser leur sécurité en cas de crise majeure», éclaire le ministère français des Armées.

En pleine pandémie de coronavirus, et alors que le nombre de contaminations flambe aux Etats-Unis (55.000 supplémentaires lundi), des mesures sanitaires strictes sont imposées aux militaires américains. Avant leur arrivée sur le sol français, ils ont dû observer une quatorzaine et ont été soumis à un test de dépistage du Covid-19. Arrivés sur place, ils devront respecter les gestes barrières et la distanciation physique. 

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