En direct
A suivre

Port du masque obligatoire : pourquoi attendre le 1er août ?

«Il y a plusieurs raisons à cela», a expliqué le ministre de la Santé, Olivier Véran, alors que l'épidémie repart dans le pays. [Photo d'illustration / NIKLAS HALLEN / AFP].

Deux semaines qui interpellent. Après les déclarations d'Emmanuel Macron lors de son interview du 14 juillet, Jean Castex a confirmé que le port du masque sera obligatoire dans les espaces clos au plus tard le 1er août. Un délai, déjà évoqué par le président, qui suscite quelques incompréhensions.

Car comme l'a reconnu Emmanuel Macron, l'épidémie de coronavirus «repart un peu» en France.

Et, à l'étranger, les nouvelles ne sont pas non plus des plus réjouissantes, certains Etats reconfinant une partie de leur population, parfois massivement comme en Inde où, à partir de jeudi 16 juillet, les 125 millions d'habitants de l'Etat de Bihar (nord) seront priés de rester chez eux.

s'approprier «une nouvelle doctrine» et temps logistique

Dans ce contexte, si l'épidémie repart, pourquoi attendre deux semaines pour rendre obligatoire le port du masque dans tous les lieux fermés accueillant du public ?

«Il y a plusieurs raisons à cela», a répondu, ce mercredi 15 juillet, Olivier Véran interrogé par la presse, lors d'un déplacement à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne).

«D’abord nous faisons confiance à l’esprit de responsabilité des Français. Et dès lors que nous disons aux Français que le port du masque est nécessaire, qu’il est indispensable en milieu fermé, les Français vont être extrêmement nombreux à l’appliquer», a estimé le ministre.

«Il faut du temps pour s’approprier une nouvelle doctrine, et donc, le rendre obligatoire dans un certain délai permet cette période d’appropriation [...] Il y a ensuite tout le travail de logistique. D’où viennent les masques ? Comment s’assurer que les Français en disposent ? Nous devons pouvoir répondre à ces questions, et cela nécessite donc d’avoir quelques jours», a-t-il ajouté.

Par ailleurs, mettre en place cette nouvelle règle doit aussi passer par une définition juridique claire de ces «lieux clos». Un décret gouvernemental est donc attendu dans les prochains jours afin de préciser en détail les contours de cette norme.

Une échéance qui peut évoluer

Le Premier ministre a toutefois avancé, dans un entretien au Parisien, que cette date pourrait évoluer en fonction de la situation sanitaire : "Si on constatait avant cette date que l'épidémie reprenait, on avancerait cette échéance mais ce n'est pas la peine d'angoisser la population», a-t-il expliqué. 

Alors que la France a récemment franchi la barre des 30.000 morts liés au coronavirus et que de nombreux foyers épidémiques sont apparus dans le pays, une quinzaine de médecins avaient, dimanche 12 juillet, publié une tribune pour justement réclamer le port du masque dans les lieux publics fermés.

L'un des signataires, le docteur Jimmy Mohamed, se félicite à présent des annonces d'Emmanuel Macron, mais a insisté sur le fait que tout un chacun pouvait ne pas attendre le 1er août prochain pour appliquer déjà la règle.

Retrouvez toute l'actualité liée au coronavirus ICI

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités