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Incendie de Notre-Dame : du plomb retrouvé dans le miel parisien

Plusieurs ruches sont installées quai de Conti (6e), sur le toit de la bibliothèque Mazarine. Plusieurs ruches sont installées quai de Conti (6e), sur le toit de la bibliothèque Mazarine. [© PATRICK KOVARIK / AFP]

Des traces de plomb ont été retrouvées dans le miel récolté à Paris quelques mois après l'incendie de Notre-Dame de Paris, selon une étude dévoilée le mercredi 29 juillet par le New York Times.

Si le plomb est reconnu pour sa toxicité, celui retrouvé dans le miel parisien – une moyenne de 2,3 nanogrammes par gramme selon l'étude – ne s'avère pas très dangereux pour l'homme, même en cas d'ingestion. Une quantité infime donc, mais qui suffit à se (re)poser la question de l'incidence de l'incendie de Notre-Dame de Paris, survenu en avril 2019, sur la santé des Parisiens.

Car pour Kate Smith et Dominique Weis – deux professeurs de l’Université de la Colombie-Britannique qui ont réalisé cette étude – c'est bien l'incendie de Notre-Dame et le nuage de plomb qui s'en est dégagé qui sont à l'origine de cette dispersion de particules de plomb. Et pour preuve selon Kate Smith, les niveaux de plomb plus élevés correspondent au passage du panache de fumée transporté depuis l'incendie au-dessus du ciel de Paris.

des niveaux 3 fois plus élevés

Pour mener leurs recherches, les deux professeurs ont prelevé 36 échantillons de miel collectés en juillet 2019, environ quatre mois après l'incendie, et les ont comparés avec des échantillons prélevés avant le drame. Et les résultats parlent d'eux-mêmes : le miel collecté sous le vent de Notre-Dame présente des niveaux de plomb 3 fois plus élevés que ceux des échantillons prélevés ailleurs dans le centre de Paris.

Des résultats pas vraiment étonnants lorsque l'on sait qu'il y a environ 200.000 abeilles et plus d'un millier de ruches disséminées dans tout Paris : sur les toits de l'Opéra de Paris, au jardin du Luxembourg et – jusqu'à son incendie – sur le toit de la cathédrale de Notre-Dame. «Lorsqu'elles recherchent du pollen ou du nectar, les abeilles ramassent de minuscules particules de plomb et d’autres métaux», souligne Kate Smith.

Pour cette scientifique, il faut néanmoins prendre cette question de la pollution au plomb très au sérieux, sachant que si cet élément chimique est ingéré – notamment chez les enfants –, il peut produire des dommages cognitifs (troubles du langage, de la mémoire...). Depuis début 2020, un plan d'éradication plus large a été lancé par la municipalité parisienne, des études ayant prouvé que la présence de particules de plomb était plus ancienne et datait d'avant l'incendie de Notre-Dame de Paris.

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