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Confinement : Pourquoi les écoles restent-elles ouvertes ?

Dans une école de Rennes, le 1er septembre. Dans une école de Rennes, le 1er septembre.[Damien Meyer / AFP]

Pendant le nouveau confinement, qui commence ce jeudi à minuit, les crèches, écoles, collèges et lycées resteront ouverts, contrairement aux universités.

Comment le chef de l'Etat l'a-t-il justifié dans sa prise de parole de mercredi soir ? «Nos enfants ne sauraient être durablement privés d’instruction, d’éducation, de contact avec le système scolaire. Trop de conséquences, trop de dégâts, en particulier pour les plus modestes». Le protocole sanitaire dans les écoles sera toutefois «renforcé», les enfants de plus de 6 ans, soit dès l'entrée en primaire, devront notamment porter un masque.

Effectivement, comme l'ont regretté plusieurs acteurs du monde de l'éducation (professeurs, syndicats, parents d'élève...), les cours en ligne, ainsi que l'apprentissage à la maison fait par les parents lors du premier confinement, avaient montré des limites pédagogiques et exacerbé les inégalités sociales. En gardant les enfants à l'école, le chef de l'Etat entend donc les préserver du décrochage scolaire et de la perte de contacts sociaux.

Mais aussi, et surtout, à cet aspect pédagogique, s'en ajoute un second, plus pragmatique : ne pas fermer les écoles permet aux parents de pouvoir travailler. «L'économie ne doit pas s'arrêter» et «il faut protéger notre économie», a jugé Emmanuel Macron mercredi soir dans son discours. 

«Les enfants de moins de 11 ans développent très rarement des formes graves de la maladie»

Troisième élément, le contexte scientifique a changé depuis les débuts de l'épidémie. A cette période, les enfants avaient rapidement été identifiés comme des diffuseurs importants du virus. Aujourd'hui cette vérité a été remise en cause selon plusieurs études consacrées à ce sujet. Les enfants transmettent-ils réellement en grande quantité le virus aux adultes ? Ils y semblent en tout cas moins vulnérables : «Les enfants de moins de 11 ans développent très rarement des formes graves de la maladie, même si des interrogations existent encore», estime Yazdan Yazdanpanah, chef du service maladie infectieuse à l'hôpital Bichat et membre du Conseil scientifique, dans le Figaro.

Lors de la première vague de l'épidémie, en mars, l'une des premières mesures d'ampleur prise par le gouvernement avait été de fermer les écoles. Annoncée par Emmanuel Macron le 12 mars, cette décision avait précédé de quelques jours celle menant au confinement. Hier soir, dans son allocution télévisée, le président de la République a donc changé de politique.

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