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Virus de l'herpès : 4 conseils pour prévenir l'apparition du bouton de fièvre

Une fois que le virus est présent dans l’organisme, il y reste toute la vie.[©Photo by Septian simon on Unsplash]

Il reste à vie dans l'organisme. Extrêmement contagieux, l’herpès, qui se traduit par un bouton de fièvre très désagréable, peut se transmettre par simple contact buccal ou par voie sexuelle. A l’occasion de la journée mondiale contre cette maladie virale, ce vendredi 20 novembre, voici quelques conseils pour la prévenir.

Eviter d’embrasser une personne infectée

Il faut savoir que l'herpès est dû à deux types de virus : le HSV-1 et le HSV-2. Le virus herpes simplex de type 1 (HSV-1) se transmet principalement par contact des muqueuses buccales et provoque l’herpès labial, ou buccal.

Plus connu sous le nom de «bouton de fièvre», il se manifeste par l’apparition, autour et sur les lèvres, «de vésicules douloureuses remplies de liquide, qui vont ensuite se percer puis former une croûte», explique Pascal Del Giudice, responsable de l'unité dermatologie-infectiologie de l’hôpital de Fréjus, précisant qu'il peut également y avoir «des atteintes oculaires, mais c'est plus rare».

Pour éviter de l’attraper, il faut donc «absolument éviter d’embrasser une personne de son entourage qui est infectée». Et le message de prévention est valable dans les deux sens, ajoute le spécialiste, également responsable et membre de la Société Française de Dermatologie.

«Quand on a une poussée, il ne faut pas faire de bisous à ses amis et à sa famille, et éviter tout contact, en sachant que l’infection dure une dizaine de jours. C’est de cette manière que le virus se transmet ensuite de génération en génération».

S’abstenir de relations sexuelles

L’herpès génital est quant à lui causé par le virus herpes simplex de type 2 (HSV-2). Il se transmet au cours d’une relation sexuelle avec une personne porteuse. Après la primo infection, le virus reste dans l’organisme et se manifeste quelques jours plus tard par de petites cloques localisées dans la région des organes génitaux.

Une personne souffrant d'herpès labial peut également le transmettre lors d’un rapport bucco-génital, provoquant alors chez son partenaire un herpès génital, précise l'Organisation mondiale de la santé (OMS). C’est pourquoi durant une éruption il faut éviter d’avoir des rapports sexuels avec une personne infectée, et ce, même en utilisant un préservatif.

Sans compter que l’herpès «crée une rupture cutanée, une zone de fragilité, qui peut favoriser l’acquisition et la transmission d’autres maladies infectieuses sexuellement transmissibles, comme le sida», souligne le dermatologue.

«Si une personne porteuse du VIH a un rapport en ayant un herpès, il y a plus de risques qu’elle le transmette à son partenaire et inversement. Une personne qui a de l’herpès est plus susceptible d’être infectée par le VIH».

Avoir une bonne hygiène de vie

Quel que soit le type de virus, HSV-1 ou HSV-2, une fois qu’il est présent dans l’organisme, il y reste toute la vie. «Le virus se cache dans des ganglions nerveux, on appelle cela la latence virale», explique Pascal Del Giudice. Il peut rester en sommeil durant plusieurs semaines, voire des années, puis se réveiller à nouveau, mais «au fil du temps, précise-t-il, on fait en général de moins en moins de poussées».

De multiples facteurs peuvent être à l’origine des récurrences, comme par exemple «un épisode de stress, un gros coup de fatigue, mais aussi les infections, souvent accompagnées d'une poussée de fièvre, les fortes et brutales expositions au soleil, et les règles pour l’herpès génital».

Pour limiter ces récidives, il est donc notamment important «de bien se protéger quand on va au ski ou à la plage», recommande le dermatologue, en appliquant une crème ou un baume protecteur, mais surtout de se ménager et de dormir suffisamment.

Si ces poussées d'herpès, génital ou labial, surviennent régulièrement, «ce qui peut être très handicapant dans la vie quotidienne, on peut aussi prendre du Valaciclovir», ajoute le professionnel. Il s'agit d'«un traitement antiviral de prévention, sous forme de comprimés, qui est très efficace et très bien toléré». 

Faire attention à son alimentation

Pour réduire la fréquence des irruptions, il est enfin conseillé de privilégier des aliments permettant de fortifier les défenses immunitaires, comme les kiwis, les agrumes, les carottes, le miel, ou encore les sardines.

Il est également important de consommer des produits riches en lysine, un acide aminé présent dans le poisson, la viande, les œufs, ou encore les légumineuses, qui s'est révélé être efficace pour lutter contre le virus.

En revanche, il faut éviter les aliments contenant de l’arginine, un autre acide aminé qui, lui, est impliqué dans le développement de l’herpès, d’après le site Herpès Info. On en trouve notamment dans le chocolat et les céréales, comme le blé ou le sarrasin.

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