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Actions directes, attaques de cibles… La montée de violence de l'ultragauche inquiète les autorités

Des appels aux «actions directes» ont été lancées dans la mouvance.[PHILIPPE HUGUEN / AFP]

Fusils, explosifs, entrainements au tir… Le profil du groupe d’ultragauche mis en examen la semaine dernière pour association de malfaiteurs terroriste s’inscrit dans une dynamique de «montée en gamme de la violence» de ces activistes, qui inquiète les autorités.

Les mots sont signés de Laurent Nuñez, coordinateur national du renseignement. Selon lui, la mouvance d’extrême-gauche a ainsi revendiqué une partie des 200 dégradations réalisées depuis le début de l’année, contre «des lieux du «grand capital», des collectivités locales ou des antennes-relais».

Ces faits se sont produits après un appel à des «actions directes» contre ces cibles, poursuit Laurent Nunez à l’AFP. Les pylônes de téléphonie sont les plus concernés par ces actes de destruction, révèle-t-il.

2.000 membres de la mouvance

Les autorités considèrent qu’environ 2.000 personnes sont membres de la mouvance d’ultragauche. Sept d’entre eux ont donc été mis en examen vendredi dernier, soupçonnés d’avoir voulu réaliser une action violente, mais dont la cible ne semblait pas encore clairement définie. «Cela tournait autour des institutions, des forces de l’ordre ou des militaires», a indiqué une source proche du dossier.

Leur équipement et les préparatifs laissaient en tout cas entrevoir une réelle possibilité de faire des dégâts. Ils s’étaient ainsi entrainés au tir sous couvert d’une association de Airsoft (pistolet à billes), dont était président l’un des membres, et en utilisant le terrain de leur meneur, revenu de Syrie en 2018, après être parti combattre Daesh aux côtés des forces kurdes, pendant dix mois.

Cette alerte n’est pas isolée, ces dernières années. Depuis 2017, la violence de l’ultragauche s’est notamment manifestée dans la ville de Grenoble et ses alentours. Une quinzaine d’incendies y ont été commis, le plus souvent revendiqués par la mouvance. Les plus marquants ont notamment touché une église, les locaux de la radio France Bleu ou encore la mairie. Deux sites de la gendarmerie, dont un où dormaient des familles de militaires au moment du feu, ont également été attaqués.

Le procureur de Grenoble avait demandé début 2020 au parquet antiterroriste de se saisir de ces actions, ce qui a été refusé.

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